Le Code électoral est parfaitement clair, il ne prévoit nulle part l’annulation de l’enrôlement électoral pour tel ou tel motif. C’est la réponse du président de la république au cours d’une conférence qu’il a animé ce vendredi matin. Pour Pierre Nkurunziza, ceux qui font une telle demande sont des politiciens qui veulent récolter des fruits sans toutefois s’être rendu sur le terrain. « Il faut être vigilant, il faut être vigilant. C’est un jeu politique. Ils peuvent voir que même s’ils participent aux élections, ils ne vont pas gagner. Ils sont intelligents et ils se disent tentons cette voie. Peut-être qu’on pourra empêcher la tenue des élections et aboutir à une transition. Ainsi, nous aurons des places. Ce n’est que ça. Je voudrais vous dire, la Constitution et le Code Electoral surtout en ses articles 22 et 23 et la loi régissant les missions de la CENI sont très claire sur les voies de recours en période électorale, nulle part n’est prévu l’annulation de l’enrôlement ou le changement des membres de la CENI. Leurs motivations sont nettes », explique Pierre Nkurunziza, président de la République du Burundi.
En réponse à l’appel à la manifestation lancée par les organisations de la société civile au cas où la CENI se refuserait à annuler l’enrôlement des électeurs, le président de la république les qualifie de fauteurs de troubles. Pierre Nkurunziza demande à tout un chacun de ne pas s’ingérer dans le travail de la Commission électorale CENI. « Je voudrais dire à mes compatriotes de voir loin pour pouvoir bâtir notre pays. Comprenons que les missions sont différentes selon les secteurs de prestation. Respectons la loi. C’est seulement la CENI qui est chargé de préparer les élections. Elle a organisé le processus d’enrôlement. Actuellement, elle collecte les rapports des différents démembrements pour pouvoir établir le rapport final. Le rapport final n’est pas encore sorti. C’est très important. Que personne ne s’ingère dans le travail de la CENI alors qu’elle n’est pas membre. Ca cause du désordre. Aujourd’hui, il n’y a rien d’alarmant. Que chacun s’occupe de son travail. Celui qui a des revendications qu’il les adresse aux organes habilités. Et attendons ce qu’ils nous présenterons. Je voudrais préciser que même en Amérique, pays démocratique il y a des centaines d’années, les irrégularités dans le processus électoral s’observent même aujourd’hui. Mais ils respectent les organes. Le rapport final n’est pas encore sorti, il y a déjà des appels à la manifestation. Ce n’est que du désordre. Chers compatriotes. Cette démarche n’apportera aucun avantage au pays », voit les choses le président Nkurunziza.
Concernant sa volonté ou non de briguer un troisième mandat, le président Nkurunziza ne donne pas de réponse claire. Ce n’est pas lui qui prend cette décision, martèle le chef de l’Etat mais plutôt son parti politique et la Cour constitutionnelle.
le vendredi, 19 décembre 2014 16:27, http://www.rpa.bi/