Un homme a blessé trois policiers samedi après-midi dans le commissariat de Joué-lès-Tours, dans le centre-ouest de la France, tout en criant «Allah Akbar», avant d’être abattu. Bertrand Nzohabonayo (photo) était un Français de 20 ans né au Burundi. Le jeune homme plutôt sportif s’était converti à l’islam, il y a quatre ans.
Jusqu’à son attaque du commissariat de la ville d’Indre-et-Loire, il n’était connu que pour des actes de délinquance. Son frère était en revanche fiché pour ses positions radicales et avait envisagé de partir en Syrie.
Les jeunes qui le côtoyaient à Joué-Lès-Tours ne l’auraient jamais imaginé en terroriste et le décrivait comme « calme et posé ». Au lendemain de l’attaque du commissariat de la ville d’Indre-et-Loire, les enquêteurs cherchent à cerner le profil de Bertrand Nzohabonayo, le jeune homme qui a poignardé trois policiers avant d’être abattu samedi.
Bertrand Nzohabonayo est né au Burundi en 1994. Arrivé à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, il y a quelques années, de parents séparés, ce jeune costaud et plutôt sportif, qui pratiquait la lutte, s’était converti à l’islam il y a 4 ans et avait pris le nom de Bilal. Ayant quitté le lycée professionnel, il avait cherché sans succès un emploi, précise le Journal du Dimanche. Selon ses proches, il naviguait entre les domiciles des membres de sa famille. «Il avait tout le temps la tête baissée, il ne nous regardait même pas. On ne parlait pas avec lui», a confié une voisine.
Textes et slogans inspirés de l’islam radical
Il était jusqu’à présent connu des services de police pour des faits de petite délinquance: trafic de stupéfiants, extorsion, vol à l’étalage et recel. En revanche, son frère cadet Brice était fiché par le renseignement pour ses positions radicales. Il avait envisagé de partir en Syrie, avant de renoncer.
Bertrand Nzohabonayo se serait radicalisé via des sites internet islamistes. Plusieurs spécialistes des groupes djihadistes lui attribuent un compte Facebook dont la photo de profil est, depuis jeudi, le drapeau de l’organisation Etat islamique (EI) qui mène le jihad en Syrie et en Irak. Plusieurs textes et slogans inspirés de l’islam radical sont aussi postés sur cette page. Sur les photos de lui qui circulent sur les réseaux sociaux, on distingue un jeune souriant au crâne rasé et au collier de barbe noire fourni mais sans moustache.
Les enquêteurs voudraient en savoir plus sur l’emploi du temps de Bertrand Nzohabonayo avant son irruption au commissariat. Il aurait déposé un homme vendredi à l’aéroport et ne serait revenu que samedi matin à Joué-lès-Tours. Des perquisitions ont eu lieu au domicile de sa sœur.