L’Ombudsman du Burundi s’active pour mettre un terme au conflit entre musulmans

Bujumbura (Burundi) – L’Ombudsman du Burundi appelle à la convocation des états généraux de la communauté islamique du pays, afin de mettre un terme aux querelles de leadership notées au sein de cette communauté.

Le porte-parole de l’Ombudsman, M. Evariste Nsabiyumva, a fait cette annonce au cours d’une conférence de presse, lundi à Bujumbura.

Il a ajouté que l’ombudsman suggère aussi la mise en place d’un comité de révision des statuts et règlement de la Communauté Islamique du Burundi (COMUBI)

Le ministre burundais de l’intérieur sera chargé de mettre en application ces propositions issues des différentes séances de médiation menées avec les représentants des différentes factions.

L’ombudsman a également parlé avec les hauts dignitaires et cadres de l’Etat, membres de la COMIBU et les anciens membres du conseil supérieur des Sheikhs.

Selon le porte-parole de l’Ombudsman, ce dernier souhaite que les conflits entre musulmans du Burundi puissent trouver une issue dans un délai de 6 mois.

Les participants aux états généraux devront être les membres des comités exécutifs actifs depuis 2005, les secrétaires généraux des Bureaux Régionaux de la COMIBU en poste depuis 2005.

L’Ombudsman du Burundi « demande aux musulmans de garder la sérénité, de rester solidaires et de cohabiter pacifiquement avec les autres religions, en attendant la réconciliation définitive. »

« Il garde espoir qu’avec les efforts et la bonne volonté de tout un chacun, la communauté islamique du Burundi va retrouver sa stabilité d’antan ce qui lui permettra d’accéder au développement toujours souhaité. »

Cette médiation a été menée sur demande du ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana après avoir constaté la persistance des conflits et après avoir pris acte des conclusions de l’assemblée générale de la COMIBU tenue le 16 novembre 2014 et qui a reconduit les organes actuels dirigés par Kajandi. Ces derniers ont été suspendus par le médiateur.