Depuis plusieurs années maintenant, deux sites internet se font remarquer pour leurs prises de position peu impartiales… Club-k.net et MakaAngola.org sont deux plateformes web que l’on suspecte d’organiser des campagnes de désinformation, en lien avec des services secrets de puissances étrangères.
« Désinformer cela consiste pour des journalistes à appliquer un ensemble de techniques de communication visant à donner une fausse image de la réalité, dans le but de protéger des intérêts privés ». Ces techniques sont généralement utilisées par les services secret afin de déstabiliser un pays de l’intérieur, récemment les Etats-Unis avaient par exemple accusé la France de s’adonner à ce genre de pratiques au Burundi…
Pourtant, cette fois les prises de positions sur MakaAngola.org laissent peu de place aux doutes quant aux commanditaires de ces articles. Tandis que dans le post publié le 7 février dernier évoquait l’impérialisme chinois en Angola, un billet un peu plus ancien (novembre 2014) prenait la défense d’un agent de la CIA infiltré au sein de l’ONG Human Right Watch, tout en défendant l’UNITA, l’un des partis d’opposition au président José Eduardo dos Santos.
De même, la comparaison de l’interface du site Club-K.net avec celle du site de la BBC, la célèbre chaîne d’information britannique, est confondante [voir ci-dessous]. En affichant sa préférence pour Youtube plutôt que R-tube, ou pour Twitter plutôt que Weibo, on peut également émettre l’hypothèse que ni les Chinois, ni les Russes ne fréquentent ces supports. On note d’ailleurs que le site MakaAngola est disponible en version portugaise et anglaise.
Qui plus est, les informations oscillant entre approximations grossières et sources confidentielles ne font qu’alimenter les suspicions de complot… D’autant que les Etats-Unis n’en sont pas à leur premier coup d’essai en la matière. En effet, la participation des Américains aux tentatives de déstabilisation du Zaïre par l’intermédiaire de l’Alliance des Forces démocratiques de libération du Congo-Zaïre, sont même bien connues des Angolais, car à l’époque les deux Etats œuvraient alors de concert.
Enfin, si les fondateurs du site Club-K.net ont préféré opter pour l’anonymat, l’activiste en mal de notoriété et proche des USA, Rafael Marques de Morais, n’hésite pas à s’afficher ouvertement comme le créateur de MakaAngola.org. Avec ce personnage, on s’aperçoit une fois encore de la proximité des instigateurs de ces manipulations avec La City et Wall Street.
