Mr Pancrace Cimpaye ne s’en est pas caché, fièrement et sans langue de bois, en ce début du mois de novembre 2018 et à l’émission intitulée 54ème club de la presse KIR, en direct il a annoncé que les élections de 2020 seront de tous les dangers car la violence qu’ils préparent sera d’une ampleur qui dépasse de loin celle du mouvement insurgé urbain et armé des Sindumuja en 2015. Que donc rendez-vous est pris et que chacun doit s’y préparer en conséquence.
Résidant en Belgique et l’assistance sociale publique assurant ses besoins de subsistance, on peut espérer qu’il sera suffisamment responsable et que pour le respect du pays qui l’héberge gracieusement, il prendra ses précautions pour ne pas l’impliquer indirectement dans cette mésaventure, car qui héberge un malfaiteur est complice de ses actes délictueux. La Belgique est-elle au courant de ces préparatifs de violences meurtrières à partir de son territoire ? Si elle en est au courant qu’en fait-elle ?
C’est une information capitale de premier ordre car c’est un éminent ténor de l’opposition radicale, porte-parole du Red Tabara basé en RDC, une force négative identifiée depuis belle lurette, qui affirme haut et fort que seule la violence armée est de nature à amener le progrès social et le développement socio-économique au Burundi. Le profil des leaders de cette force négative nous indique qu’il s’agit pour l’essentiel des descendants des anciens membres des juntes militaires qui ont dirigé le Burundi d’une main de fer pendant plus de 40 ans via des coup d’Etats, responsables des massacres en 1965, 1969, 1972 (un véritable génocide), 1988, 1993 (assassinat du Président Ndadaye) -2002 et en 2015. Les Burundais épris de paix et de concorde nationale n’en veulent plus.
Le dialogue est une vertu dans la société burundaise (inama n’ingingo), il n’a pas de fin comme il n’a pas de commencement, le processus de Ngurdoto ne peut pas être un prétexte pour continuer à compromettre l’intégrité physique des Burundais, le dialogue n’est pas un référendum, n’est pas une élection, il n’a donc pas une vocation et n’est pas un moyen pour changer les institutions de la République, de même, comme le Burundi n’est pas un pays sous tutelle, sous domination étrangère ou colonisé, aucun processus externe en dehors de son gouvernement élu ne peut décider du devenir des citoyens Burundais.
Quel est ce pays qui serait un paradis en tout point de vue dans ce monde plus que les autres ? Devons-nous mettre à nue les difficultés que rencontrent chaque Etat membre des Nations Unies pour qu’on puisse laisser tranquille le Burundi ? Dans quel pays l’herbe est plus verte qu’ailleurs ? Les Burundais ne cherchent noise à personne, c’est un peuple travailleur, digne et droit dans ses bottes, ils n’aspirent qu’à la paix et à la tranquillité tout en profitant de l’écosystème qu’offre ce beau pays. Serait-ce cela qui attise sur lui le courroux d’une partie du reste du monde ?
L’annonce de Mr Cimpaye Pancrace qu’il y aura des violences meurtrières lors des élections de 2020 serait-elle liée à ce projet de déstabilisation globale de l’Afrique noire en vue de la maintenir sous domination à des fins d’exploitation de son sous-sol et de ses richesses ? Que veulent alors nous signifier ses patrons avec ces sanctions injustes infligées au Burundi ? Que va-t-il gagner personnellement si le Burundi est réduit en cendres ? Une chose est certaine, les Burundais ne se laisseront pas faire, ça ne sera pas du gâteau. Qui vivra verra.
Par ailleurs, on peut oser penser que les autorités burundaises concernées par la sécurité des citoyens Burundais et de tous ceux qui résident régulièrement sur le territoire national, qu’elles sont en train d’analyser cette menace pour y faire face, surtout qu’elle est annoncée des mois à l’avance, que ces violences meurtrières annoncées pour les scrutins électoraux de 2020 ne pourront pas voir le jour d’autant plus que les organisateurs et les moyens qu’ils comptent utiliser sont connus de tout le monde. Un homme averti en vaut deux.
Personnellement, je voudrais adresser un mot à Mr Pancrace Cimpaye, au cours de ces 40 années de dictature militaire et après, on a massacré beaucoup de membres de ma famille, grâce à Dieu, il me reste encore quelques parentés ici et là au Burundi. Mr Pancrace faites tout pour préserver la vie de mes proches car ma famille a assez perdu en vies humaines. Si ça vous amuse, moi ça ne me fait pas rire du tout. Ce message est aussi adressé à vos acolytes.
Ruvyogo Michel