Objet : Soutenir le processus de la démocratie au Burundi
Au Premier Ministre du Canada,
Monsieur le Premier Ministre du Canada, je viens auprès de votre haute autorité pour demander que le Canada soutienne le processus de la démocratie au Burundi.
Monsieur le Premier Ministre du Canada, la constitution du Burundi explique que le Président a droit à deux mandats au suffrage universel tandis que l’Accord de paix d’Arusha parle d’un seul mandat renouvelable une seule fois. Ce dernier ne précise pas s’il s’agit des mandats directs ou indirects. Ainsi, cette confusion a ouvert une porte au groupe de personnes de 5 communes sur 129 communes du Burundi qui a commencé les manifestations depuis le 26 avril, perturbant le capital et empêchant la préparation pacifique des campagnes électorales. Ce groupe qui n’a pas gagné les élections en 2010 a peur d’un autre échec et essaye de retarder les élections afin de créer un vide constitutionnel qui mènerait le Burundi à avoir un gouvernement de transition, à partir duquel ce groupe négocierait les sièges que la démocratie n’allait pas leur donner.
Monsieur le Premier Ministre, le Canada est un pays démocratique qui ne peut pas se laisser manipuler par les lettres de quelques burundais qui se sont faussement déclarés refugiés au Canada et qui, malheureusement ont profité de la bienfaisance de ce pays en ayant la citoyenneté canadienne. Ces Burundais commencent à abuser des droits de ce statut de canadien qu’ils ont obtenu après avoir raconté les mensonges sur leurs passées du Burundi. Certains entre eux ont fait partie de l’ancienne armée de Buyoya, d’autres faisaient partie des groupes des Sans échecs, groupe des jeunes qui brûlaient leurs compatriotes avec les pneus durant la guerre civile de 1993 à 2000.
Je vous rappelle que cette guerre civile qui a pris beaucoup de vies des Hutu et des Tutsi a déclenché parce que l’armée de l’époque qui était dominée par une seule ethnie a assassiné le premier Président hutu élu démocratiquement, Melchior Ndadaye. D’autres de ces Burundais ont été les diplomates qui se sont déclarés réfugiés au Canada à la fin de leurs mandants depuis les années 1994. Ces deux groupes dont la majorité d’entre eux participent aux manifestations contre le mandat du Président à Ottawa ont intérêt à désinformer les canadiens pour plusieurs raisons parmi lesquels il y a :
Montrer aux autorités canadiennes qu’il n’y a ni paix ni démocratie au Burundi. Ainsi, que le Canada doit leur donner la résidence permanente sans tarder.
Diaboliser le pouvoir élu démocratiquement au Burundi en sabotant la préparation des élections démocratiques prévenues en juin 2015.
Cacher le caractère ethnique derrière la crise actuelle du Burundi et toutes les crises que ce pays a connus dans le passé (les massacres de 1965, de 1969, de 1988, de 1991, le génocide contre les Hutus de 1972 et la guerre civile de 1993).
De la sorte, ces manifestants espèrent avoir l’appui de la communauté internationale désinformée sur la réalité du Burundi afin de reprendre le pouvoir par force et finir par enterrer la démocratie au Burundi.
Monsieur le Premier Ministre du Canada, je termine en vous remerciant de toute attention que vous accordez à ce dossier du Burundi et vous souhaite d’accepter mes salutations les plus distinguées.
Léonard Ndolimana
Montréal, le 04 juin 2015