Dimanche le 28 juin, une réunion de brainstorming a réuni à Bruxelles une trentaine de personnalités désireuses d’en découdre militairement avec le régime en place à Bujumbura. Parmi ces personnalités sans les citer tous il y avaient : Mr Gervais Rufyikiri, Honorable Pie Ntavyohanyuma, Mr Bernard Busokoza, Mr Bansubiyeko Mames, Mr Ciramunda, Mr l’ambassadeur Félix Ndayisenga lequel jouait le rôle de « go between » entre ces personnalités depuis un certain temps, et compagnie. A l’heure où je gratte ces lignes ils sont en déplacement quelque part dans un pays africain.
Ceci dit en passant, lors de cette réunion, ils s’étaient convenus tous qu’il fallait éteindre les téléphones portables de même qu’il était strictement interdit de prendre des photos. La consigne a été respectée à la lettre.
Pour atteindre leur objectif, ils sont d’office tombés d’accord que tous les moyens seront bons, pourvu qu’on renverse le régime en place à Bujumbura. Logiquement, il s’est posé la question de savoir qui va être le premier parmi les égaux, c’est-à-dire qui va être le leader de leur conglomérat, il faut l’appeler ainsi étant donné qu’aucune de ces personnes ne partageait ses ambitions politiques avec une autre qui était autour de cette table. De surcroit, chacun espérait secrètement que c’est lui qui méritait le bon positionnement pour être en ordre utile à l’issue de cette affaire.
La discussion ne les a pas permis de s’entendre sur le positionnement et afin de ne pas gâcher les chances de chacun des protagonistes, dès que le régime en place à Bujumbura aura été anéanti, ils ont de commun accord décidé de laisser momentanément de côté cette question. Chacun nourrissant l’espoir que tôt ou tard le vent va tourner à son avantage.
Mr Rufyikiri Gervais, a voulu prendre les devants et a proposé qu’il ne faut pas perdre de temps, qu’il faut envisager l’option militaire tout de suite, les autres aspects seront analysés plus tard dit-il. Notamment la personnalité qui prendra la tête politique des insurgés lors de l’attaque armée. C’est ce leader qui devrait conduire les négociations éventuelles avec le pouvoir en place au cas où l’option militaire n’aboutirait pas.
Ce qui est désolant , c’est de voir que des personnes qui se sont bien servies et ont bien profité des largesses de l’Etat soient en première ligne pour une entreprise tendant à scier la branche sur laquelle ils étaient assis ; même l’Ambassadeur Ndayisenga Félix qui habite encore à la résidence de l’Etat Burundais, qui roule avec le véhicule du corps diplomatique, n’a même pas daigner exercer son devoir de citoyen parce qu’il est passé à côté du bureau de vote sans le voir ; il croyait déjà quelques jours avant, dur comme fer, que les élections étaient mortes avant, qu’elles ne pouvaient pas se tenir le 29 juin et que de toute façon, quand bien même, elles ne serviraient à rien.
Les Burundais ont vraiment des convictions à géométrie variables.
Minani Pontein