Le Bureau Presse et Communication de la Présidence de la République du Burundi dénonce la publication de la Chaîne française France 24 sur son site web http://www.france24.com en français et en anglais, d’un article très tendancieux et qui est loin d’être conforme à la réalité. Il est en effet étonnant qu’un grand médium qui a des journalistes sur terrain, au Burundi, soit le seul, dans le paysage médiatique du monde entier, à avoir honteusement menti sur le déroulement de l’élection présidentielle au Burundi, du moins avec un titre aussi mensonger que celui-‐ci que nous avons lu en date du 22 juillet 2015 : « Faible Participation, violences, critiques : la présidentielle au Burundi ne trompe personne ».
Entre outre, on pourrait se poser des questions suivantes :
Sur quel argument se fonde cette chaîne pour affirmer qu’il y a eu « faible participation » ? Combien de provinces, communes, centres ou bureaux de vote les journalistes de France 24 ont-‐ils visité lors de la présidentielle du 21 juillet 2015 ?
Si les « violences » auxquelles fait allusion cet article sont les tirs et explosions entendues dans certains quartiers de la capitale, est-‐ce que France 24 est en mesure de dire avec certitude s’il y avait des affrontements violents ou pas ? Tout le monde sait que ceux qui tiraient ou lançaient des grenades avaient comme dessein l’intimidation de la population afin qu’elle ne participe pas au scrutin. Et le journaliste de France 24 sur place, M. Nicolas Germain, avec lequel j’ai gardé un contact permanent du matin au soir, a fait un reportage faisant état de trois morts. Deux de ces personnes tuées sont des policiers, l’une à Mutakura, en Mairie de Bujumbura et l’autre à Mugere dans la province de Bujumbura Rural. La troisième victime, dont le corps sans vie a été trouvé à Nyakabiga, n’a pas été tuée par balle, comme tous les observateurs ont pu s’en rendre compte. Inutile donc de parler de violences comme si les élections aux Burundi étaient émaillées de violences, puisque toute la journée, de l’ouverture à la fermeture des bureaux de vote, aucun acte de violence n’a été signalé sur tout le territoire national.
« la présidentielle au Burundi ne trompe personne », est une assertion étonnante et qui, par ailleurs, cache très mal la volonté de manipuler négativement l’opinion sur le déroulement de la présidentielle au Burundi.
De ce qui précède donc, la Présidence de la République exige de France 24 la rectification de cet article tendancieux qui n’est pas de nature à informer mais plutôt à déformer la réalité sur le déroulement de l’élection Présidentielle au Burundi, ce 21 juillet 2015.
Fait à Bujumbura le 22 juillet 2015.
Willy Nyamitwe
Conseiller Principal, Information, Presse et Communication.