Le Chef de la mission de l’Union Africaine au Mali (Misahel) n’a pas pris part aux travaux de la 32ème session ordinaire du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA), tenue le 18 février2019 à Bamako à l’ex-Cres de Badalabougou. A l’origine de cette absence remarquée, le mandat d’arrêt international lancé le 29 novembre contre l’ancien président burundais par les autorités actuelles de son pays.
Les autorités burundaises, à travers ce mandat d’arrêt, accusent Pierre Buyoya d’être impliqué dans l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye en octobre 1993 à la suite d’un coup d’Etat. En réaction au mandat d’arrêt lancé contre lui, Pierre Buyoya avait, dans un communiqué ne date du 2 décembre 2018, qualifié les d’une manipulation politique : ‘‘ Tout laisse à penser qu’il s’agit là d’une simple manipulation politique et d’une nouvelle manœuvre de diversion visant à faire oublier les questions douloureuses non résolues’’, disait-il dans un communiqué.
Concernant la 32ème session ordinaire du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation, Pierre Buyoya n’est pas le seul à manquer au rendez-vous. Le secrétaire général de la Coalition pour le peuple de l’Azawad (CPA), Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, n’a pas aussi participé aux travaux. Ce dernier, depuis fin décembre 2018, est sous sanction des Nations pour entrave grave à la mise en œuvre de l’accord pour des faits “coopératifs” dans des attaques terroristes et dans le trafic de migrants et de drogues. Sur cette liste de sanctions de l’ONU au Mali, figurent aussi Ahmoudou Ag Asriw (Gatia) et
Mahamadou Ag Rhissa (HCUA).
© aBamako.com