Le ministère à la présidence chargé des affaires de la communauté Est-africaine (EAC) a organisé à Bujumbura, mercredi 10 avril 2019, un atelier de sensibilisation et d’échange à l’intention des Parlementaires, sur le rôle des élus du peuple dans le processus d’intégration du Burundi dans cette Communauté.
Selon la Ministre à la présidence chargée des affaires de l’EAC Isabelle Ndahayo, le processus d’intégration du Burundi à cette communauté connait pas mal de défis, qui demandent par conséquent beaucoup d’acteurs et beaucoup d’efforts dans plusieurs domaines. Elle a cité notamment les défis liés à la coordination de ce processus et à l’information.
Au cours de cet atelier, la Ministre Isabelle Ndahayo a fait remarquer que la population burundaise n’est pas systématiquement informée de l’état des lieux du processus d’intégration du Burundi dans la communauté est-africaine.
Pour la Ministre Isabelle Ndahayo, la sensibilisation et l’implication des parlementaires répondent au besoin de leur contribution dans la coordination de la sensibilisation et permettront de tenir la population informée du processus d’intégration du Burundi dans cette communauté. Elle a également expliqué que les parlementaires sont appelés à mettre en place un cadre légal et législatif en harmonie avec le cadre légal de la communauté est-africaine. « Quand ils se seront appropriés des enjeux de l’intégration dans cette communauté, leur tâche sera aisée », a indiqué la Ministre.
Parlant de l’état des lieux de l’intégration du Burundi dans la communauté est-africaine, la Ministre Isabelle Ndahayo a indiqué que le processus d’intégration atteint un niveau satisfaisant. Elle a expliqué que la première étape concerne l’union douanière dont la mise en œuvre est déjà effective.
Isabelle Ndahayo a également fait savoir que la deuxième étape qui complète la première est le marché commun, qui consiste à mettre en place un cadre légal permettant aux ressortissants de toute la communauté de jouir de la liberté de circuler librement et de travailler dans n’importe quel pays de cette communauté. « Le marché commun donne aussi autorisation de circulation au sein de la communauté des biens et des capitaux », a précisé la Ministre, qui a également souligné que cette étape a été mise en œuvre à presque 100%.
Concernant la troisième étape qui est l’union monétaire, Isabelle Ndahayo a indiqué que le Burundi a déjà mis en place une feuille de route visant la mise en œuvre de la feuille de route régionale. Elle a précisé qu’au niveau de la Banque centrale du Burundi, tout le dispositif nécessaire est en train d’être mis en place, y compris le renforcement des capacités du personnel appelée à mettre en œuvre ce programme de l’union monétaire.
Pour ce qui est de la quatrième étape de l’intégration à l’EAC qui est la fédération politique, la Ministre Ndahayo a indiqué cette étape passera d’abord par la confédération des États membres, un processus déjà entamé du fait que les autres étapes sont déjà mise en œuvre. Elle a aussi expliqué qu’une équipe d’experts est déjà à l’œuvre pour élaborer une constitution de l’EAC à laquelle vont s’aligner les législations qui seront élaborées au niveau des pays membres.
L’intégration du Burundi à la communauté Est-africaine a débuté en juillet 2007 et atteint aujourd’hui un niveau satisfaisant selon la Ministre Isabelle Ndahayo, chargée des affaires de cette communauté. La population a besoin d’être informée du processus d’intégration du Burundi à l’EAC et l’implication des parlementaires s’avère indispensable pour une meilleure appropriation, a-t-elle conclu.