Washington a apporté son soutien à Khalifa Haftar dans sa campagne militaire pour prendre le contrôle de la capitale Tripoli, ont affirmé trois diplomates américains ayant requis l’anonymat et cités par Bloomberg. L’Égypte et les Émirats arabes unis auraient joué un rôle déterminant pour inciter les États-Unis à prendre cette position.
Trois diplomates américains ayant requis l’anonymat et cité par l’agence Bloomberg affirme que le Président Donald Trump et son conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton, ont accordé leur soutien au maréchal Khalifa Haftar concernant l’assaut sur la capitale Tripoli. Elles avancent par ailleurs que le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le prince héritier des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyane, ont plaidé la cause du maréchal libyen auprès du locataire du bureau ovale.
«Dans un appel téléphonique la semaine dernière, le président Donald Trump a indiqué à l’homme fort libyen Khalifa Haftar que les États-Unis soutiennent son assaut sur la capitale du pays, afin de renverser son gouvernement reconnu par les Nations unies», ont-ils déclaré.
Les mêmes diplomates rapportent qu’«un second entretien téléphonique avec John Bolton, le secrétaire d’État à la sécurité nationale, a donné aussi l’impression à Khalifa Haftar d’avoir reçu le feu vert de la Maison-Blanche pour poursuivre son offensive militaire contre Tripoli».
Auparavant, la Maison-Blanche avait annoncé dans un communiqué que le président Trump et Khalifa Haftar avaient discuté le 15 avril d’une vision commune pour la transition en Libye, louant son rôle dans la lutte antiterroriste et la sécurisation des ressources pétrolières de la Libye.
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011 par une coalition illégale sous initiative française. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du Gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj, soutenu par l’Onu et l’UE, et dans l’est, d’un parlement élu par le peuple et appuyé par l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.