Un Général proche de Blaise Compaoré prend le pouvoir et dit vouloir organiser des élections “inclusives et apaisées” qui ne laissent personne derrière, y compris le parti majoritaire au pouvoir sous Blaise Compaoré.
Il faut dire que l’actuelle constitution de transition était taillée sur mesure pour exclure tous les proches de Compaoré et tous les membres de son parti de la course aux élections présidentielles et législatives. C’est ce que les occidentaux avaient prévu au Burundi avec le mouvement insurrectionnel SINDUMUJA: exclure le CNDD-FDD du pouvoir.
Tout cela sous l’impulsion des occidentaux qui veulent installer dans ce pays une “démocratie de façade”, qui est en réalité une dictature de la minorité sur la majorité, et téléguidée par les anciens colons. C’est ce que refuse le nouvel homme fort du Burkina Faso, le Gnl Gilbert Diéndéré, qui dirige le Conseil national de la Démocratie, CND.
Tout cela a commencé quand des militaires du RSP (Régiment de Sécurité Présidentielle) composés essentiellement d’éléments proches de Blaise Compaoré, ancien président déchu en 2014, ont fait irruption en pleine conseil des ministres et ont amené de force le Président et le Premier Ministre de la transition. Ils sont toujours gardés dans une des garnisons de la RSP à Ouagadougou. La société civile vient d’appeler la population à la révolte populaire.
EXCLUSIF-GÉNÉRAL DIENDÉRÉ:
“Nous sommes passés à l’acte pour empêcher la déstabilisation du Burkina”
Source:
http://www.jeuneafrique.com/…/exclusif-general-gilbert-die…/
“Jeune Afrique” a réussi à joindre par téléphone le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’État-major particulier de Blaise Compaoré qui a pris jeudi matin la tête du coup d’État contre le régime de transition au Burkina Faso. Bras droit de Blaise Compaoré depuis plus de trente ans, le général Gilbert Diendéré a été proclamé jeudi 17 septembre président du Conseil national pour la démocratie (CND), la junte militaire qui a renversé les autorités de transition au Burkina Faso.
Selon le patron historique du régiment de sécurité présidentielle (RSP), que nous avons joint par téléphone, une « grave situation d’insécurité pré-électorale régnait au Burkina ». Lui et ses hommes sont donc « passés à l’acte » en raison « des mesures d’exclusion prises par les autorités de transition » et pour « empêcher la déstabilisation du pays ».
Concernant l’arrestation du président de transition, Michel Kafando, et de son Premier ministre, Isaac Zida, le général Gilbert Diendéré explique qu’ « ils ont été placés en résidence surveillée » depuis hier. « Ils vont bien et seront relâchés », ajoute-t-il.
« DES ÉLECTIONS AURONT LIEU »
Le président du CND déclare aussi vouloir organiser des élections. « Nous souhaitons discuter avec tous les acteurs politiques pour repartir sur de bonnes bases. Des élections auront bien lieu, mais nous devons d’abord nous concerter », explique-t-il.
Enfin, il affirme que les putschistes ne font pas front commun avec le Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP), le parti de Blaise Compaoré exclu des élections par les autorités de transition. « Nous avons des amis au CDP comme dans tous les autres partis politiques. Mais cette proximité avec le CDP n’est pas la raison de notre passage à l’acte », assure Gilbert Diendéré.
Révélation