Le Chef de l’Etat Pierre Nkurunziza a procédé jeudi 13 juin 2019, à l’ouverture officielle à Bujumbura, des activités de la deuxième édition du salon industriel annuel qui vont durer 3 jours. Le Gouvernement du Burundi et le secteur privé sont appelés à trouver toutes les solutions palliatives aux problèmes qui minent la croissance, l’innovation et la compétitivité de l’industrie burundaise.
Organisé par l’Association des industriels du Burundi (AIB), sous le thème: » L’innovation, facteur déterminant de la compétitivité industrielle », le deuxième salon industriel avait pour objectif de promouvoir le secteur industriel en général et des entreprises du Burundi et de la sous-région en particulier, en offrant une visibilité des activités des industries et de leurs produits auprès des différents partenaires.
Selon le président de l’Association des industriels du Burundi, Olivier Suguru, cette deuxième édition du salon industriel servira de lieu de rencontre entre les professionnels du secteur de la sous-région et du reste du monde, afin d’échanger leurs expériences et se forger des partenariats gagnants-gagnants.
Il a ajouté qu’une occasion sera aussi donnée à un maximum de petites et moyennes industries locales en vue de créer et nouer des relations d’affaires durables et fiables avec les opérateurs économiques de la sous-région.
Le président de l’AIB a saisi l’occasion pour lancer un appel vibrant aux autorités du pays pour leur demander de faire voter des lois sur la contrefaçon et le piratage, comme les autres pays de l’EAC l’ont déjà fait.
Olivier Suguru a également laissé entendre que pour avoir un développement industriel au Burundi, capable de créer des emplois et des richesses, il est impératif de mettre en place une politique nationale qui retrace les principaux engagements du pays dans le domaine industriel
Le Chef de l’Etat Pierre Nkurunziza qui a ouvert les travaux de ce salon a indiqué à cette occasion que le Gouvernement du Burundi et le secteur privé sont dans l’obligation de trouver toutes les solutions palliatives aux problèmes qui minent la croissance, l’innovation et la compétitivité de l’industrie burundaise.
Pour le Chef de l’Etat, le Plan National de Développement (PND) doit servir désormais de feuille de route pour tous ceux qui veulent investir au Burundi ou tout simplement appuyer le Burundi à travers différents projets. » Le Burundi n’acceptera jamais sous aucune forme, une aide susceptible de porter atteinte à la dignité du Burundi, à sa souveraineté ou battre en brèche les valeurs humaines ou culturelles des burundais », a averti le Président de la République.
Le Chef de l’Etat a saisi cette opportunité pour inviter le ministère ayant l’industrie dans ses attributions à soumettre sans tarder au conseil des ministres la politique nationale en matière d’industrialisation sur base du PND sans omettre bien entendu les considérations sou-régionales en la matière. Et d’ajouter que la politique nationale en matière d’industrie devrait avoir l’intention d’établir une plate-forme industrielle favorable à l’emploi, à la jeunesse et au savoir-faire industriel des burundais.
Pour le Président Pierre Nkurunziza, la création des bases d’un dialogue constant s’avère indispensable pour amener les industries du Burundi et leurs emplois à séduire les jeunes afin que chacun puisse acclamer haut et fort: « Mon avenir est au Burundi ». Il est en effet absurde et utopique selon le Chef de l’Etat, de scander les activités d’un pays quand celui-ci voit sa jeunesse le quitter pour d’autres cieux en quête de bonheur.
Le Président de la République a fait savoir que le premier objectif de la politique nationale de l’industrialisation devrait être celui de réconcilier les jeunes avec leur terre, leur patrimoine, leur identité territoriale.
Pour le Chef de l’Etat, les jeunes ayant une vocation industrielle, devraient avoir, à l’issu de ce salon, la certitude de pouvoir mener une carrière professionnelle chez eux au Burundi et pour longtemps.
De surcroit, le Président Pierre Nkurunziza a fait savoir que le présent salon industriel devrait être une occasion de permettre aux produits burundais d’avoir une visibilité à l’exportation, d’inciter la croissance de l’investissement au Burundi, de réfléchir ensemble sur les solutions aux défis qui minent le secteur industriel et de découvrir le véritable potentiel économique du Burundi.
Dans la perspective du salon industriel de 2020, le Chef de l’Etat a recommandé un salon destiné avant tout aux demandeurs d’emploi. « Le cahier de charge aux exposants de l’an prochain est de venir avec des emplois à proposer en plus des biens et services à vendre », a insisté le Chef de l’Etat.
Pierre Nkurunziza a souligné qu’il attend aussi des industriels burundais des idées et des actions innovantes dans les domaines comme l’éducation, la santé, le sport, la solidarité locale, la protection de l’environnement et bien d’autres.
Pour rappel, l’industrie représente 17% du produit intérieur brut et emploie 2% de la population burundaise .
Par NYANDWI Dieudonné