Le Chef de l’Etat Pierre Nkurunziza a rencontré à huis clos en province Ngozi, mardi 6 août 2019, les responsables des sociétés publiques et des sociétés à participation publique dans une réunion d’évaluation de l’état de distribution des dividendes dans ces sociétés. Le constat a été que certaines entreprises dans lesquelles l’Etat a investi font des performances mais ne retournent pas la totalité des dividendes à l’Etat tandis que d’autres ne donnent rien alors qu’elles affichent des performances.
Le Chef de l’Etat était accompagné de deux de ses conseillers principaux qui ont exposé tour à tour sur l’état des lieux de la distribution des dividendes au niveau des sociétés publiques et parapubliques. Le constat a été que ces sociétés se classent en 3 catégories.
Selon les conférenciers, certaines entreprises font une gestion formelle et font des bénéfices mais ne cèdent pas la totalité des parts qui reviennent à l’Etat. Une autre catégorie est composée, selon les orateurs du jour par des entreprises qui font des performances mais ne donnent rien comme dividendes à l’Etat. La troisième catégorie est composée des entreprises qui ne font aucune performance ou qui travaillent à perte.
Prenant la parole, le Président Pierre Nkurunziza a rappelé que cet argent n’est pas réellement l’argent de l’Etat, mais plutôt des fonds qui proviennent des citoyens via les impôts et taxes. Il a expliqué que si une société dans laquelle l’Etat a investi fait des bénéfices, des dividendes devraient retourner dans les caisses de l’Etat pour financer les services publics et la construction infrastructures des infrastructures publiques en vue d’accélérer le développement du pays.
Le Chef de l’Etat a saisi cette occasion pour commander une étude qui dégagera toutes les bénéfices faites par chaque société publique ou à participation publique depuis sa fondation et les dividendes perçues par l’Etat. Cette étude aura aussi la mission d’établir les responsabilités pour tous les manquements qui se manifesteraient dans la gestion des entreprises publiques et parapubliques.
Pour autant que ces entreprises publiques et à participation publique utilisent beaucoup de capitaux, cette étude dont le rapport sera produit au mois d’octobre prochain montrera l’apport annuel de chaque société dans la mise en œuvre du Plan national de développement pour atteindre en 2027 le taux de croissance de 10, 6% que l’Etat a fixé.
« Si le Budget général de l’Etat est aujourd’hui financé par les impôts et les taxes du contribuable, quel est le rôle de ces sociétés ? », s’interroge le Chef de l’Etat.
Pour terminer, le Président de la République a encouragé les chefs d’entreprises qui sont en train de se mettre en ordre et a demandé à ceux qui sont moins performants de se ressaisir.