Vital Kamerhe, le secrétaire général de la présidence de la République démocratique du Congo (RDC), a été arrêté mercredi après avoir témoigné dans le cadre d’une enquête sur un détournement présumé de fonds publics, a déclaré la police.
Il s’agit d’un revers pour le président Felix Tshisekedi, arrivé au pouvoir en janvier après avoir promis l’an dernier durant la campagne électorale d’éradiquer la corruption que son prédécesseur à la tête de l’Etat, Joseph Kabila, était accusé d’avoir fait prospérer.
Le porte-parole de Tshisekedi a déclaré que le président ne commentait pas les décisions de justice.
L’arrestation de Kamerhe est intervenue après une audition de plusieurs heures au siège du parquet national. Devant le bâtiment, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser un groupe de partisans de Kamerhe et faire appliquer l’interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes instaurée pour lutter contre l’épidémie de coronavirus.
A l’issue de son témoignage, le secrétaire général de la présidence a été conduit par la police à la prison de Makala, a déclaré à Reuters le chef de la police de la capitale Kinshasa, Sylvano Kasongo.
On ne sait pas dans l’immédiat si Kamerhe a été inculpé d’un crime. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de son avocat.
Kamerhe a rejeté les accusations portées à son encontre.
Reuter