Le ministère de la santé met en place un comité scientifique pour faire face au Covid-19. Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida en collaboration avec international medical corps (IMC) a organisé vendredi 05 juin 2020 un atelier de restitution et de dissémination du protocole de prise en charge du covid-19.
Les différentes présentations ont montré que le Covid-19 est considéré par l’OMS comme une pandémie mondiale avec plus de 163599 cas confirmés en Afrique dont 64000 décès , tandis qu’au Burundi, le ministère parle de 63 cas confirmés, 33 cas guéris, 29 hospitalisés et 1 décès.
Selon les conférenciers, bien que la maladie soit fréquente à Bujumbura, des cas commencent à se manifester à l’intérieur du pays comme à Ruyigi, Rumonge et Cibitoke. La tranche d’âge la plus touchée est de 35 à 44 ans.
Pour la riposte au Burundi, les structures de soins continuent le dépistage, le traçage des contacts afin de couper la chaîne de contamination, on a fait l’extension de la prise en charge à l’hôpital militaire de Kamenge, le centre hospitalo- universitaire de Kamenge, Kira hospital et Bumerec, selon les autorités de ministère en charge de la santé publique.
Le ministère fait savoir que la sensibilisation des communautés va continuer pour le lavage des mains ainsi que la supervision et l’encadrement des hôpitaux.
Les présentations ont soulevé certains défis à la riposte du Covid-19 comme le système de triage et d’isolement au niveau des FOSA inexistants, les centres d’isolements sur les frontières qui sont exigües (pas de distanciation, peu d’hygiène et de matelas) et le manque d’intervention rapide suite à la logistique insuffisant.
Le président du comité scientifique professeur Théodore Niyongabo a suggéré que le personnel de la santé soit formé pour mieux diagnostiquer les suspects, d’utiliser l’imagerie, de multiplier les centres de diagnostic et de virologie.
Pour le traitement du Covid-19, professeur Théodore Niyongabo demande la création des unités de prise en charge avec un personnel formé et des équipements adéquats ainsi que la disponibilité de l’oxygène et des respirateurs.
Dans une conférence de presse, le ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida Thaddée Ndikumana a fait savoir que le Covid-19 en soit n’est pas un problème mais qu’il profite de la faiblesse du corps pour des gens ayant d’autres maladies comme le diabète, l’hypertension et le Sida.
Pour ceux qui s’adonnent à l’usage des médicaments traditionnels, Thaddée Ndikumana indique que cela peut aider mais conseille de consulter les structures de soins en cas de symptômes du Covid-19.
