La lettre dont l’objet est la « pétition sur demande du rapatriement digne et légale des réfugiés burundais exilés au camp de Mahama au Rwanda » a circulé ce 3 août. Le ministère de l’Intérieur dit attendre que la lettre parvienne au destinataire.
D’emblée, dans cette lettre du 26 juillet dernier, les 331 signataires rappellent au chef de l’Etat que ce sont des Burundais. « Les réfugiés se trouvant au camp de Mahama font partie de vos concitoyens qui ont besoin de votre miséricorde».
Dès lors, ils demandent des pourparlers entre le Rwanda, le Burundi et le HCR afin qu’ils puissent bénéficier de leurs droits et dignité de regagner leur pays.
Ces réfugiés burundais du camp de Mahama affirment aussi être au courant de la situation sécuritaire au Burundi : «Nous sommes informés au jour le jour que la paix règne sur l’étendue de la République. » Ils démentissent donc « certains politiciens et médias qui disent souvent que les réfugiés ne veulent pas rentrer au pays natal ».
Les cosignataires de la pétition disent plutôt qu’ils sont composés de cultivateurs, de fonctionnaires, d’employés du secteur privé, commerçants et opérateurs économiques qui veulent réintégrer leurs activités.
« La lettre est authentique »
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, affirme que plus de trois cent réfugiés du camp de Mahama au Rwanda ont adressé une lettre au président burundais. «La lettre est authentique et fiable. Notre ministère l’a vérifiée. Ils demandent à Son Excellence, le président de la République un rapatriement digne et légal », a-t-il précisé dans sa communication de ce lundi 3 juillet.
M. Nkurikiye reconnaît tout de même que la lettre n’est pas encore parvenue au président de la République. «Le ministère l’a vue et attend qu’elle arrive au destinataire et que l’orientation lui soit donnée pour que le ministère passe immédiatement au rapatriement rapide, digne et légale».
D’après lui, tous les moyens seront mis en œuvre pour que cette demande soit mise en exécution. «Ils seront réintégrés en toute tranquillité», indique M. Nkurikiye. Pour rappel, le camp des réfugiés de Mahama compte plus de 60 mille Burundais.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 3 août, par le ministère rwandais en charge des urgences, Kigali indique réaffirmer le principe du rapatriement librement consenti en tant que solution durable pour les réfugiés, conformément au droit international et à la loi rwandaise.
Selon ce communiqué, le Rwanda réaffirme son attachement à la protection des réfugiés sur son territoire et se tient prêt à faciliter le retour en toute sécurité et dans la dignité de ceux qui choisissent de rentrer chez eux, en collaboration avec le HCR et les gouvernements concernés.