MAKAMKA, 20/10/2020 – M. NDUWUBURUNDI Félicien, Président de la Commission Nationale Terre et Autres Biens ( CNTB ) a organisé une réunion en commune MAKAMBA. Destinée aux administratifs de la province. Dressant le bilan actuel de la CNTB à MAKAMBA.
Soit : 6.725 litiges enregistrés dont 4.482 litiges à NYANZA LAC , 841 litiges à VUGIZO , 636 litiges à MABANDA, 514 litiges à KIBAGO , 145 litiges à MAKAMBA et 107 litiges à KAYOGORO.
La CNTB souhaitait à travers cette activité demander une franche collaboration entre l’administration,la justice, les organes de sécurité et les autres acteurs pouvant intervenir. En vue de résoudre tous ces litiges de manière harmonieuse.
En 1972, MAKAMBA et RUMONGE étaient parmi les localités les plus riches du pays. Le GENOCIDE REGICIDE D’AVRIL 1972 (1) a permis qu’elles soient dépouillées totalement de leurs biens par les apparatchiks NEO-COLONS de la Dictature HIMA Burundaise. Associés à leurs partenaires occidentaux ( USA, VATICAN, FRANCE, et BELGIQUE). Les décrets – lois d’abolition d’UBUGERERWA et d’ UBUGABIRE – le 30 juin 1977, émis par LE DICTATEUR HIMA BURUNDAIS BAGAZA permettaient à tous les HIMA burundais, majoritairement des -BAGERERWA – d’acquérir, avec leurs partenaires étrangers, et de vendre les – ITONGO – des victimes DES GENOCIDES DE 1961-62, 1965, 1969, et 1972(2) au BURUNDI. Qui , eux , étaient des – SHEBUJA -. Pour être MURUNDI il faut avoir une COLLINE D’ORIGINE où L’ITONGO des ANCÊTRES réside. Ainsi les BARUNDI étaient majoritairement des – SHEBUJA -. La terre que l’on prêtait était un bien familial lié aux ANCÊTRES. Cette réquisition de force à l’occidental du DICTATEUR HIMA BURUNDAIS BAGAZA n’en avait nullement tenu compte. Bref, ce n’était pas une affaire d’argent ! La possession d’ITONGO et de VACHES chez les BARUNDI est une question d’équilibre psychologique : « être bien avec ses ANCÊTRES ».
Les institutions d’UBUGERERWA et d’ UBUGABIRE avaient pour objet dans la société burundaise d’autrefois d’intégrer socialement L’ETRANGER sans aucun revenu. UBUGERERWA et UBUGABIRE permettait d’offrir une situation SOCIO-ECONOMIQUE décente aux nouveaux venus dans une localité ( tel une Colline ). C’était comparable AUX REVENUS D’INTÉGRATIONS SOCIALES en occident destinés aux nouveaux ARRIVANTS. Il y avait aucune comparaison, vraiment aucune, au SERVAGE ( du latin servus « ESCLAVE ») des occidentaux. Les BARUNDI accueillaient L’ETRANGER en l’aidant à s’intégrer CULTURELLEMENT et CULTUELLEMENT dans la société burundaise. En faisant un contrat dans lequel L’ETRANGER devait travailler pour L’ACCUEILLANT en échange d’un LOPIN DE TERRE et/ou d’une VACHE ( Cfr. UBUNTU : MUKAKIRANGA – MUKARYANGOMBE ) (3) lui concédait. Parfois L’ACCUEILLANT essayait d’aider même L’ETRANGER à se marier dans la localité.
L’acte du DICTATEUR BAGAZA était tout simplement un vol dépouillement légalisé. Beaucoup de familles de MAKAMBA et RUMONGE ont perdu leurs biens de cette façon. Et cela fait très mal en eux !
