Ces derniers jours cette association momentanée vit une période d’agonie sérieuse et se retrouve sur une pente raide dont la remontée tiendra du miracle que du contraire. Créée depuis 2015, financée avec un budget de plus d’un million d’euros et encadrée dès ses débuts par des néocoloniaux nostalgiques du passé glorieux du temps des colonies, avaient juré la perte pour le régime démocratique du Burundi, raison pour laquelle ils avaient investi en ressources humaines et en moyens matériels dans cette affaire avec une foi inébranlable que la réussite du projet n’était qu’une question de temps, le temps que dure la rosée.
Depuis peu, le CNARED se réduit en peau de chagrin à l’image de leurs financements occidentaux. Pas étonnant dès lors que le mouvement s’accélère pour les défections car le pactole de départ à savoir le million d’euros se réduit à vue d’œil alors que les prétendants au partage ainsi que leurs ambitions sont croissants. L’équipe dont le mandat a expiré le 25 janvier 2017 se bat pour essayer de profiter, en tant soit peu, du reliquat des financements obtenus sur les fausses promesses que ces suppôts avaient faites à leurs soutiens, qu’en moins de temps pour le dire ils allaient prendre le pouvoir et que donc les moyens à investir étaient dérisoires à la vue des intérêts escomptés.
Cependant, au fur et à mesure que le reste du monde découvre leur supercherie et qu’en même temps le Burundi démontre à la face de l’opinion tant nationale qu’internationale qu’il est victime d’une cabale ourdie par des gens sans foi ni loi mais dont la seule volonté est de l’asservir, les certitudes exagérées de ces aventuriers se transforment en goût amer, tant et si bien, qu’ils ne cessent de se chamailler et dont les défections ne sont qu’un aspect du désenchantement.
Naguère, la politique de la canonnière, des coups d’état et des assassinats politiques, etc.… était l’outil principal des néocoloniaux pour imposer des hommes de paille là où ils voulaient se garantir des intérêts à moindre coûts. Ces années-ci on les a vus imposer des guerres humanitaires et des Etats comme l’Irak et la Lybie ont été détruits, des frappes militaires pour chasser des dirigeants dont ils ne contrôlent pas comme en Côte d’Ivoire mais en Syrie la tentative continue, des révolutions de couleurs comme au Burkina Faso avec échec au Burundi et demain nous ne savons pas ce qu’ils nous réservent car ils ne vont pas désarmer.
Ce qui ne te tue pas te rend fort, les Burundais, in fine, sortiront grandis de cette expérience et l’avenir nous le dira.
Ruvyogo Michel