En Tanzanie, le chef de l’opposition est dans le collimateur du gouverneur de Dar es-Salaam. Accusé de trafic de drogue, Freeman Mbowe était convoqué ce vendredi 10 février à la police pour être interrogé. Mais l’opposant a refusé d’obtempérer. Il n’est pas le seul à être soupçonné de trafic de stupéfiants. Au total, 65 personnes figurent sur la liste publiée mercredi 8 février par ce gouverneur.
Le chef de l’opposition a refusé de se présenter ce vendredi 10 février au siège de la police où il était convoqué. Devant la presse, Freeman Mbowe a nié l’accusation de trafic de drogue portée contre sa personne par le gouverneur de Dar es-Salaam. Selon lui, Paul Makonda n’a aucune autorité pour lui ordonner de se rendre devant la police. Néanmoins, le premier opposant au régime tanzanien s’est dit prêt à collaborer à tout moment avec les forces de sécurité à condition qu’elles lui adressent une convocation légale.
C’est une liste de 65 personnes que le gouverneur de Dar es-Salaam a publiée mercredi dans le cadre de la campagne de lutte contre la criminalité lancée par le gouvernement. Parmi elles, figurent des acteurs politiques, des hommes d’affaires, des policiers et d’autres personnalités publiques.
« Manœuvre politique »
Le parti Chadema, dirigé par l’opposant Freeman Mbowe, estime qu’il s’agit là d’« une manœuvre politique du pouvoir visant à faire taire toute dissidence ». Un riche homme d’affaires de Dar es-Salaam et un célèbre pasteur qui figurent aussi sur la liste du gouverneur ont eux dénoncé « un acte de mauvaise foi ». Ils ont cependant accepté de se présenter à la police jeudi où ils étaient encore interrogés ce vendredi.
(RFI 11/02/17)