L’ex-Premier ministre somalien, Mohamed Abdullahi Farmajo, a été élu à la tête de son pays après que le président sortant, Hassan Sheikh Mohamoud, lui a concédé la victoire à l’issue du deuxième tour de scrutin.
M. Farmajo a obtenu 184 votes au second tour, contre 97 pour M. Mohamoud, consacrant ainsi sa victoire. Le troisième candidat, l’ex-président Sharif Sheikh Ahmed, a obtenu 45 voix.
M. Farmajo, ex-Premier ministre du gouvernement fédéral de transition de Somalie de 2009 à 2010, a remercié les équipes électorales et les organisateurs du scrutin pour le succès de ce processus.
Pour gagner le droit de siéger à la Villa Somalia pendant les quatre prochaines année, cet ex-PM et professeur d’université a dû faire face à une rude compétition dans cette élection disputée par 21 candidats.
Né en 1962 à Mogadiscio, d’une famille originaire de Gedo dans le sud-ouest de la Somalie, M. Farmajo a passé sa scolarité primaire et secondaire à Mogadiscio avant de débuter son premier emploi au sein du ministère des Affaires étrangères de Somalie.
De 1985 à 1989, il a été premier secrétaire de l’ambassade de Somalie dans la ville de Washington.
En 1989, il a quitté cette fonction pour suivre une licence d’histoire à l’Université de Buffalo à New York. Pendant ce temps, M. Farmajo a demandé l’asile politique aux États-Unis suite à l’effondrement du gouvernement somalien en 1991.
Il a poursuivi ses études à l’Université de Buffalo et obtenu un master en sciences politiques et relations internationales.
Ayant acquis la citoyenneté américaine, il a ensuite occupé plusieurs postes au sein de l’État de New York, y compris auprès de l’Autorité municipale du logement de Buffalo, de la Division du comté d’Erie pour l’égalité des chances, et du département des Transports de New York.
Le président Sharif Sheikh Ahmed a nommé M. Farmajo Premier ministre en octobre 2010, pour succéder à Omar Abdirashid Ali Sharmarke, démissionnaire à la suite d’un différend.
Toutefois, son mandat de Premier ministre n’a duré que peu de temps avant qu’il soit contraint de quitter ses fonctions, en application de l’accord de Kampala conclu en Ouganda sous l’égide de l’ONU pour résoudre un litige entre le président Ahmed et le président du Parlement.
En 2011, M. Farmajo a fondé un nouveau parti politique, le parti somalien pour la Justice et l’Égalité, également connu sous le nom de Tayo. M. Farmajo est actuellement secrétaire général du parti Tayo, présidé par l’ex-ministre des Affaires féminines, Mariam Qasim. Le Tayo est le premier parti politique somalien dirigé par une femme.
Source:Xinhua