Le Burundi participe à la 984ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’U A
La 984ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine s’est tenue ce mardi 09 mars 2021, au niveau des chefs d’Etats et de Gouvernement.
Le Chef de l’Etat burundais Evariste Ndayishimiye était représenté par le Vice-président de la République Prosper Bazombaza, qui a participé à cette réunion au palais présidentiel Ntare House à Bujumbura par vidéoconférence.

Deux points figuraient à l’ordre du jour à savoir : les discussions sur la paix en Afrique, focalisées sur le changement climatique et ses effets sur la paix et la sécurité sur le continent; ainsi que le suivi de la mise en œuvre du paragraphe 15 de la Décision sur ‘’ Faire taire les armes’’, du 14ème Sommet extraordinaire.

A l’ouverture des travaux, le Président du Kenya Uhuru Kenyatta, président du Conseil de paix et de sécurité de l’union africaine, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine et Etienne Tchissekedi, Président de la République démocratique du Congo et Président en exercice de l’UA, ont montré qu’il existe des liens de cause à effet entre le changement climatique et les questions de paix et de sécurité en Afrique.

Les interventions sur le premier point à l’ordre du jour ont abondé dans le même sens en insistant sur le fait que le changement climatique a des effets directs et indirects sur la paix, la sécurité et le développement. Il est ressorti de ces interventions que le changement climatique provoque notamment les inondations, la sécheresse, les migrations, les conflits entre agriculteurs et éleveurs, l’exode des populations, les migrations, l’exploitation des ressources naturelles par les groupes armés, etc.

Et avec ces phénomènes dus au changement climatique, les populations qui n’ont plus accès aux ressources naturelles peuvent être tentées de les récupérer par la voie des armes, ont expliqué les intervenants.
Différents intervenants ont défendu l’idée que l’Union africaine doit trouver des solutions consensuelles et africaines pour faire face à ces phénomènes de changement climatique et de conflits, qui freinent le développement socio économique du continent. Une des propositions formulées dans cette réunion est de créer un fonds spécial pour faire face au changement climatique en Afrique.

Au nom du chef de l’Etat, le vice-président de la République du Burundi Prosper Bazombanza, a exprimé la position du Burundi par rapport à cette question de l’impact du changement climatique sur les questions de paix et de sécurité. Le Burundi soutient la mise en place d’un fonds pour le changement climatique. Il faut mettre fin à l’immobilisme devant des situations qui deviennent de plus en plus menaçantes pour la paix et la sécurité de notre continent, a-t-il précisé.

Le Vice président burundais propose également de renforcer la coopération internationale afin de lutter efficacement contre le terrorisme et les conflits violents en Afrique, par l’identification et la neutralisation des sources de financement des groupes armés ainsi que la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre.

Le deuxième point à l’ordre du jour a été dominé par les échanges sur la récente violation de l’accord de cessez-le-feu entre le Maroc et la Sahara occidental.
Pour certains dirigeants africains, la question du Sahara occidental est une forme de colonisation et il serait inacceptable qu’il demeure encore un pays membre de l’Union Africaine qui reste sous colonisation. Pour d’autres, le peuple Saharaoui a droit à l’autodétermination. La question du Maroc et du Sahara occidental doit donc trouver une solution politique dans ce sens.

Le vice-président du Burundi a eu l’occasion de s’exprimer et donner la position du Burundi sur cette question : « Par ma voix, le Burundi exprime son appui aux efforts du secrétaire général pour résoudre durablement la question du Sahara et se félicite de la participation des parties et des Etats voisins, aux efforts que celui-ci déploie en vue de la résolution de ce différend à caractère régional», a indiqué Prosper Bazombanza.

« Ma délégation encourage les parties concernées à mettre en avant de véritables négociations sous les auspices exclusifs du secrétaire général des Nations Unies ainsi que le plan d’autonomie actuellement sur la table. Nous estimons que chacune des partis doit accepter le fait qu’elle n’obtiendra pas satisfaction pour la totalité de ses exigences et privilégier plutôt une solution politique réaliste, pragmatique, durable fondée sur l’esprit de compromis, conformément à la résolution 2548, adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 30 Octobre 2020 sur la question du Sahara Occidental », a souligné le Vice président burundais.

Et d’ajouter que le Burundi soutient les efforts du Secrétaire Général des Nations Unies et ceux de l’Union Africaine pour faciliter une solution politique durable, pragmatique et de compromis, à la question du Sahara. Le plan d’autonomie pourrait constituer une bonne base de négociation, a conclu le vice-président de la République du Burundi, dans son intervention.

 
Par rédaction info net