Le Burundi va mettre en place l’ – Observatoire National pour la Prévention et l’Eradication du Génocide

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Le Parlement du Burundi annonce qu’il va instituer l’Observatoire National pour la Prévention et l’Eradication du Génocide, des Crimes de Guerre et des Crimes contre l’Humanité.

Le Burundi a connu un GENOCIDE, réalisé par les REGIMES HIMA ( MICOMBERO, BAGAZA, BUYOYA ) successifs entre 1965-66 à 2005, dont les liens suivant exposent quelques faits :
1/ le GENOCIDE : http://burundi-agnews.org/genocide.htm ;
2/ les CAMPS DE CONCENTRATION : http://burundi-agnews.org/ccburundi.htm ;
3/ Les REFUGIES : http://burundi-agnews.org/agnews_refugees.htm

Ce GENOCIDE a touché plus de 90% de la population actuelle du Burundi.

Actuellement, un processus de COMMISSION VERITE RECONCILIATION CVR à la SUD-AFRICAINE est en cours au BURUNDI.

Cette semaine, l’Université du Burundi commémore les dizaines d’étudiants BARUNDI tués par leurs camarades HIMA dans la nuit du 11 juin 1995. Voici le communiqué de l’Université du Burundi :

Les étudiants de l’UB sont invités à une messe de souvenir des étudiants massacrés en juin 1995.Cette messe aura lieu ce lundi le 12/6/2017 (demain) dans les enceintes du Campus Mutanga à 16h00

Voici pour terminer le témoignage fait ce lundi 12 juin 2017 d’un ancien jeune lycéen – M. Niyonkuru Isaac sur sa page FACEBOOK – qui a échappé au GENOCIDE du Burundi la nuit du 14 au 15 juin 1998 :

LES RESCAPES DE L'EVENEMENT (Photo prise le 10/06/1998 à l'occasion du 18ème anniversaire de Isaac Niyonkuru)
LES RESCAPES DE L’EVENEMENT (Photo prise le 10/06/1998 à l’occasion du 18ème anniversaire de Isaac Niyonkuru)


UNE NUIT MACABRE
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Une nuit où tout était noir à l’internat du Lycée de Rumonge, particulièrement dans le dortoir des garçons de la dixième année, la nuit du 14-15/06/1998. C’était vers 1 heure, une grenade nous a été lancée en plein sommeil! L’escadron de la mort était bien formé pour manier ces types d’armes, les cibles étions à six et seuls Isaac et Augustin (Muswi) avions échappé de Justesse mais grièvement blessés. Les quatre autres étaient partis, partis en pleine jeunesse !!! Elkana et Bonaventure étaient morts sur le champ, leurs corps étaient terriblement déchirés, on doute encore les avoir bien identifiés lors de l’enterrement. Juvénal quant à lui saignait beaucoup et criait au secours, il appelait sa mère, son père, ses frères et sœurs pour qu’ils viennent à son aide, surement qu’il voyait la mort s’approcher de lui. Après quelques temps d’agonie, il avait rendu son âme !!!!!!!
Nos compagnons de classe tremblaient sous les lits dans un lac de sang, le sang des jeunes innocents. D’autres nageaient dans des marres d’urines à cause de la stupéfaction, ils ne savaient à quel saint se vouer, chacun attendait son tour d’être effacé à la grenade. C’était un désespoir total. Heureusement que le Délégué Général KABURA Jean Bosco (l’actuel Directeur Général de la radio Izere FM), habitait la chambrette sise dans le dortoir cible. Tenant le courage de ses deux mains, Il appella nos camarades qui tremblotaient dans urines et sang sous les lits pour tenter à évacuer les blessés, ceux-ci étaient parvenus à nous retirer (moi et Muswi) des corps inanimés et saignants de nos compagnons de classe sauvagement assassinés.
Le lendemain, alors que l’ambulance transportait Théophile pour des soins spécialisés à Bujumbura, il poussait son dernier souffle, c’était dans les environs de Nyaruhongoka.
Des interrogations sans réponses:

 Pourquoi avait-on planifié de nous dérober la vie ?

 Qu’est-ce que Elkana, Bonaventure, Théophile et Juvénal avaient péché et contre qui pour mériter une mort aussi atroce ?

 Qu’est-ce que moi et Muswi avions-nous fait pour sortir RESCAPES de cet homicide ?
A cette période, de pareilles tueries étaient devenues monnaie courante dans les établissements scolaires à régime d’internat et ont emporté la vie des professeurs et enfants innocents qui n’avaient que comme péché, leur appartenance ethnique.
Les assassins de Théophile, Elkana, Juvénal et Bonaventure ne sont pas toujours « identifiés », j’espère qu’ils le seront un jour. Mais avant que ce jour n’arrive, pour ce qui me concerne, JE DECLARE DU FONDS DE MON CŒUR QUE JE LEUR PARDONNE. Si par hasard c’est vous ou vous auriez des relations avec eux, je vous prie de recevoir ou de leur transmettre l’expression de mon réel pardon.
RENDEZ-GRACE AU SEIGNEUR CAR IL EST BON.


Beaucoup parmi les assassins GENOCIDAIRES de ces jeunes innocents BARUNDI sont aujourd’hui paisiblement au RWANDA, en EUROPE ou en AMERIQUE DU NORD [ https://www.burundi-forum.link/article5614.html ] où ils sont devenus de fervents DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME …


NAHIMANA.P, Burundi-Forum, BXL, le lundi 12 juin 2017