Les experts des onze pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), au terme d’une concertation jeudi à Libreville, ont exigé de l’Union africaine (UA) la nomination d’un facilitateur pour favoriser la paix et la réconciliation en République centrafricaine (RCA).

Les assises de Libreville regroupaient une cinquantaine de hauts fonctionnaires civils et des officiers supérieurs de l’armée, de la police et de la gendarmerie des pays membres.

Les participants ont demandé à l’UA de nommer un facilitateur afin de mettre en application une feuille de route spécifique, constituant désormais l’unique référence pour la promotion de la paix et la réconciliation en RCA.

Cette feuille de route, qui sera bientôt soumise aux parties invitées à la négociation, souligne tout particulièrement l’importance du respect de l’unité et de l’intégrité de la RCA, de ses institutions démocratiques et de l’appropriation de son processus politique de paix et de réconciliation.

Les participants ont unanimement exprimé leur ferme engagement et leur solidarité avec le gouvernement centrafricain et l’ensemble des acteurs politiques du pays pour le rétablissement d’une paix définitive dans l’inclusion, la réconciliation et la cohésion nationale, conformément au droit, à la justice et aux valeurs africaines.

Depuis décembre 2013, la République centrafricaine, un pays déjà exsangue, traverse une crise politique majeure, dont les conséquences en termes de déplacements et de violence sont considérables pour la population.

En mai 2017, on estimait qu’il y avait plus de 425.000 déplacés en RCA. A cela s’ajoutent les 483.000 réfugiés ayant fui vers les pays limitrophes, principalement au Cameroun, au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC).

Xinhua