Le pays a vendu aux enchères une valeur d’un million de dollars, soit plus de 577 millions FCFA pour amasser des fonds pour la Fondation de l’Union africaine (UA).
M. Mugabe a remis le chèque de 1 million de dollars à l’UA lors du sommet de ses dirigeants en Ethiopie.
S’exprimant au sommet, M. Mugabe a déclaré qu’il s’agissait d’une « contribution modeste » et d’une « étape symbolique » visant à mettre fin au « syndrome de dépendance des donneurs » en Afrique.

Il a ajouté qu’il avait fait don de 300 bovins de son troupeau et que d’autres Zimbabwéens ont doublé le nombre parce qu’ils voulaient contribuer à une « cause noble ».
Son ministre des Affaires étrangères, Simbarashe Mumbengegwi, a déclaré que les bovins avaient été donnés principalement par des agriculteurs qui avaient bénéficié du programme de réforme agraire, a rapporté le journal Herald.
Leur don a été une « expansion » d’un engagement du président zimbabwéen en 2015 pour donner 300 bovins, a-t-il ajouté.

M. Mumbengegwi a déclaré que le don était significatif car il a montré que l’UA pouvait trouver des moyens novateurs d’amasser des fonds pour ses projets.

Lors de son mandat en tant que président de l’UA en 2015 et 2016, Robert Mugabe avait fait campagne pour que l’UA soit autofinancée car environ 60% de son budget provient de donateurs étrangers, a rapporté le Herald.

Les vaches sont un atout précieux dans de nombreuses régions rurales d’Afrique, où les familles mesurent leurs richesses par la taille de leur troupeau.

Le don survient au milieu d’une grave crise financière et alimentaire au Zimbabwe. L’année dernière, plus de quatre millions de personnes avaient besoin d’aide alimentaire dans cet état de l’Afrique australe après une pénurie des pluies.

Mais la bonne récolte de cette année augure pour le pays une autosuffisance pour la première fois depuis des années.

L’opposition blâme le gouvernement pour des pénuries alimentaires, affirmant que son programme controversé de réforme agraire a ruiné le secteur agricole.

Le Zimbabwe a également été obligé d’introduire les billets dits obligataires après avoir retiré le dollar américain, la principale monnaie utilisée jadis.

BBC Afrique