Validation du plan d’actions national pour l’emploi des jeunes

Le Premier ministre de la République du Burundi Alain Guillaume Bunyoni, a procédé mardi 22 juin 2021, à l’ouverture solennelle d’un atelier de validation du plan d’actions national pour l’emploi des jeunes, organisé à Bujumbura par le ministère de la Fonction publique, du travail et de l’emploi.

Au cours de cet atelier, la ministre de la Fonction publique, du travail et de l’emploi, Domine Banyankimbona a indiqué que ce document d’orientation stratégique va sans nul doute permettre au Gouvernement d’orienter les différents intervenants dans la promotion de l’emploi pour les jeunes. Avec ce document, a-t-elle poursuivi, le Gouvernement sera régulièrement au courant des emplois créés et perdus par le biais de la collecte systématique des indicateurs par les services publics mis en place à cet effet, grâce à la structuration de l’emploi jusqu’au fin fond de l’entité administrative communale.

Elle a saisi cette occasion pour expliquer que les actions prioritaires proposées dans ce document tiennent compte des ressources disponibles et de toutes les couches de la population active burundaise. Selon la ministre, le document propose des actions spécifiques selon les axes prioritaires des jeunes scolarisés et non scolarisés, des jeunes femmes et des jeunes vivant avec le handicap.

Ce fut aussi l’occasion pour la ministre de la Fonction publique, du travail et de l’emploi de préciser que les programmes et projets proposés dans ce plan d’actions pour l’emploi des jeunes sont essentiellement dominés par les projets d’entrepreneuriat, de création d’infrastructures publiques tels que les routes, les barrages, la protection de l’environnement et les bassins versants, le traçage des courbes de niveaux, l’hygiène et assainissement, etc.

Et d’indiquer que désormais, avec la mise en place de cet outil, l’intégration de la «composante jeune » sera une condition sine qua non pour la validation des projets dans les différents secteurs et pour l’analyse des dossiers d’appel d’offre notamment la construction des infrastructures d’intérêt public, en vue d’inciter les décideurs à inscrire l’emploi des jeunes parmi les autres indicateurs d’impact et d’effets des projets.

« La mise en œuvre de ce plan d’actions est échelonnée sur une période de cinq ans, allant de 2021 à 2025, et se fera de manière évolutive et systématique. Elle nécessitera la réflexion collective de tous les acteurs sur une stratégie commune de mobilisation des ressources pour une économie d’échelle qui évitera des actions isolées, des chevauchements et des interférences inutiles », a conclu la ministre.

Prenant la parole, le Premier ministre a fait savoir que le Gouvernement du Burundi a déjà compris que la jeunesse est considérée aujourd’hui comme un capital humain énorme, une source de développement durable si elle est bien orientée et bien encadré pour en tirer des dividendes démographiques possibles, profitables à la croissance économique du pays. Elle constitue un levier de croissance économique incontournable qu’il faut activer au profit du développement durable.

Il a demandé à tous les responsables des ministères sectoriels notamment le ministère ayant dans ses attributions la mise en place des infrastructures publiques de faire cette question de l’emploi des jeunes, la leur. Le Premier ministre leur a recommandé d’intégrer dans leurs différents projets d’investissements publics la composante « création d’emploi pour les jeunes » en vue de contribuer à l’atténuation de manque d’emplois du chômage et de la pauvreté des jeunes devenu une préoccupation du gouvernement.

Ce message a été également adressé à d’autres secteurs et acteurs partenaires du Gouvernement notamment le secteur privé et les partenaires techniques et financiers qui interviennent dans l’appui au développement du pays.

Il a lancé un appel au ministère en charge des infrastructures publiques, à celui de l’énergie et des mines à développer des projets ou des programmes d’emploi des jeunes à travers une stratégie des travaux pouvant donner l’emploi à un grand nombre de jeunes.

Il a exhorté les intervenants à se référer toujours aux actions contenues dans ce document, en vue de faciliter et aider les services techniques en charge du marché de travail de rendre compte chaque année de l’état des lieux des emplois créés, dans tout le pays et dans tous les secteurs de la vie nationale pour évaluer l’impact et proposer les ajustements aux décideurs du pays.

Le Premier ministre a précisé par ailleurs que, la problématique de l’emploi doit être structurée à l’image de la protection sociale, du sommet jusqu’à la base pour que la communauté et l’administration locales soient impliquées.

Le Premier ministre a émis le souhait de voir la Banque africaine de développement prendre le relais aux côtés du Gouvernement du Burundi dans un plaidoyer auprès d’autres partenaires techniques et financiers pour mobiliser les ressources nécessaires dans la mise en œuvre de ce plan d’actions nationale de l’emploi pour les jeunes.

 
Par NYANDWI Dieudonné