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Les chantages orchestrés par l’ADC-Ikibiri ne doivent pas intéresser les Burundais
mercredi 26 février 2014 par Jean Ikoraneza

Presque chaque jour une déclaration ou une correspondance est sortie à tour de rôle par les politiciens de l’ADC-Ikibiri et les activistes de la société civile pour attirer l’attention de la Communauté Internationale sur l’une ou l’autre préoccupation des leurs, quand ce n’est pas pour chauffer les esprits de la population. Ces préoccupations ne doivent pas nécessairement être réellement celles du peuple burundais, à part que nos opposants sont rodés quand il s’agit de faire de leurs problèmes des catastrophes. C’est ce qu’on constate encore dans la récente correspondance adressée par Léonce Ngendakumana au Secrétaire Général des Nations Unies. Comme toujours, celui qui se réclame président de la coalition déjà illégale, ADC-Ikibiri, promet « une catastrophe humanitaire » si le Gouvernement n’accepte un certain nombre de conditions posées par les perdants des élections de 2010—et qui n’ont obtenu ensemble qu’environ 1/10 du score du CNDD-FDD tout en appelant les Nations Unies [la communauté internationale] à intervenir « avant qu’il ne soit trop tard ». Si le négativisme est une affaire naturelle de toute opposition politique (même si au Burundi l’opposition n’est pas l’apanage des seuls partis politiques), la tentative de l’ADC-Ikibiri de s’attirer toute l’attention de la Communauté Internationale est plus une obsession qu’une stratégie politique. Tout comme on peut se permettre de croire que la pénible lutte dans laquelle les détracteurs du pouvoir se sont engagés pour le discréditer à zéro chance d’aboutir. Depuis l’arrivée au pouvoir du CNDD-FDD en 2005 certains compatriotes, dont la plupart se retrouvent actuellement dans l’ADC-Ikibiri, n’ont cessé de combattre ce changement salutaire, et tous les moyens étaient permis pour eux s’ils pouvaient les aider à y parvenir, y compris la diffamation, le mensonge, la subversion ainsi que les nombreuses tentatives allant dans le sens de semer la méfiance entre le gouvernement du Burundi et la communauté internationale. D’ailleurs, certaines organisations internationales se sont mêlées dans la danse en produisant des rapports insolemment tendancieux et taillés à la mesure exacte des réclamations de l’opposition. Il faut aussi ajouter que les chantages orchestrés par l’ADC-Ikibiri aujourd’hui à travers les déclarations intempestives ne sont pas une affaire nouvelle. Avant comme après les élections de 2010, les opposants burundais n’ont cessé de proférer des menaces contre le pouvoir. Ils ont même essayé de créer la panique en se livrant à des actes terroristes pour saboter le processus électoral et plus tard en formant de soi-disant groupes rebelles dont l’objectif principal n’était probablement pas de conquérir militairement le pays, mais de faire pression sur le pouvoir et l’amener à accepter de négocier le partage du pouvoir, contre la volonté exprimée par le peuple par les urnes. Les Burundais ayant tout appris de leur histoire, ils ont refusé tout retour en arrière. Les groupuscules de bandits-rebelles, on en parle plus. Les opposants sont donc aujourd’hui obligés de se tirer d’affaire et essayer d’autres manœuvres. Coller au pouvoir et au parti CNDD-FDD des plans de génocide, diffamer les Imbonerakure, exploiter les problèmes sociaux comme la hausse des prix, c’est peut-être ce qui leur reste comme moyens de conquête du pouvoir. Pourtant, toutes ces manœuvres n’ont jamais empêché à cette même communauté internationale de solliciter le Burundi depuis 2007 pour la mission de maintien de la paix en Somalie. D’ailleurs, certains de nos opposants qui continuent d’importuner la communauté par leurs petites réclamations s’étaient violemment opposés à l’envoi des troupes en Somalie. L’exploit de nos troupes dans ce pays meurtri par plus de deux décennies de guerre et de terrorisme est tout simplement inégalable. Les absurdités de l’ADC-Ikibiri n’ont pas empêché à la communauté internationale de confirmer sa confiance envers notre pays en lui demandant d’intervenir dans plusieurs autres pays y compris récemment en RCA, ou encore de nommer des burundais à de prestigieux postes dans les missions de maintien de la paix dans le monde. Dans l’entretemps, nombreux prix internationaux ont été discernés au Burundais à commencer par le Chef de l’Etat et la Première Dame par des organisations et des institutions non moins internationales que celles prises en otage et systématiquement déroutées par l’opposition burundaises. Sinon l’ADC-Ikibiri estime que la communauté internationale peut influencer les décisions et les actions des autorités du pays, pourquoi ont-ils méprisé les témoignages des membres de cette même communauté internationale qui avaient attesté sans tergiversation que la conduite des élections de 2010 a respecté les standards internationaux ? N’est-ce pas le même Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, qui en Juin 2010 avait déclaré ces élections « les plus démocratiques et les plus transparentes que le pays ait connu… ».

Jean Ikoraneza