Il a livré ce message ce vendredi 20 août au cours d’une conférence organisée à Bujumbura, à l’hôtel Club du Lac Tanganyika, sur la problématique du développement du Burundi.
Le chef de l’Eta, Evariste Ndayishimiye a pris part à ce forum, selon lui, la négligence et la paresse sont à l’origine du manque de développement au Burundi.
Cette conférence a vu la participation de plusieurs acteurs économiques du Burundi. Elle a été animée par deux économistes de renom : Pr Léonce Ndikumana et Dr Janvier Désiré Nkurunziza.
D’après Pr Léonce Ndikumana, pour pouvoir guérir une maladie, il faut pouvoir la diagnostiquer honnêtement. Il reproche à certains dirigeants burundais d’avoir tendance à donner l’image auréolée de leur pays, que tout va bien. « Si quelqu’un souffre de la malaria et qu’il passe des jours à dire que ça marche, il peut, à coup sûr avoir des complications ».
Selon lui, si les Burundais dans leurs diversités sont incapables de s’asseoir ensemble et dire honnêtement les faiblesses et les potentialités, le pays n’avancera jamais. « Une fois les faiblesses et les potentialités identifiées, ce qui reste sera de résoudre les premières et de capitaliser les dernières », a-t-il suggéré.
« Pour certains, ça va ! Oui, je le sais. Mais pour la majorité des citoyens, je sais que ça ne va pas », a lancé cet économiste, sous forme de blague. Ce qui a suscité des rires et des commentaires de la plupart des participants.
D’après lui, après avoir identifié les contraintes et les potentialités, il faut tracer ou définir une bonne stratégie afin de jeter de bonnes bases pour le développement de ce pays.
Pour lui, des objectifs qui ne suivent pas une bonne stratégie deviennent des rêves. Car c’est dans la stratégie qu’on identifie les instruments de politiques ou d’interventions permettant d’atteindre les objectifs finaux.
La stratégie, insiste-t-il, permet d’identifier les objectifs intermédiaires et finaux et les outils appropriés. « Un maçon qui veut construire une maison doit avoir des outils. Si les outils ne sont pas appropriés, la maison ne sera pas bonne ».
Il reconnaît que le Burundi fait face à plusieurs défis pour accéder au développement économique. Pour les résoudre, il conseille au gouvernement de créer une structure animée par des gens ayant un regard sur tous les secteurs.