Les exonérations : « Nous n’avons pas crevé le plafond »
(Iwacu 26/06/14)
Après que l’Olucome eut déclaré qu’à la fin du mois de mars le gouvernement avait déjà accordé 29 milliards d’exonérations sur 18 milliards prévus pour l’exercice bdgétaire 2014, le ministère des Finances a fait une mise au point, ce jeudi 19 juin.
« Les 18 milliards sont prévus dans le cadre des incitations fiscales liéees au Code d’investissement », précise Désiré Musharitse, porte-parole du ministère des Finances. Ce cadre affiche une confiance sans faille : « Un dépassement oscillant autour de 3 milliards a été constaté à la fin de l’exercice 2013. Cette année, le ministère sera dans la marge des 18 milliards ».
M. Musharitse explique que si l’Olucome parle de 29 milliards, c’est qu’il ne se limite pas au Code des investissements mais comptabilise aussi les autres exonérations comme celles liées à la Convention de Vienne relative aux diplomates. L’Olucome tient en compte aussi des exonérations liées aux conventions internationales, constate-t-il.
A la critique de l’Olucome comme quoi les exonérations déjà accordées n’ont pas généré une certaine plus-value sur la création d’emploi, M. musharitse réagit par un exemple : « La construction de toutes les routes, la réalisation de tous les grands travaux ont été rendues possible grâce à la politique des exonérations ».
Au sujet des opérateurs économiques qui bénéficient des exonérations mais qui changent de destination des infrastructures, M. Musharitse indique que l’Office Burundaise des Recettes a déjà fait des redressements et que certains parmi ces opérateurs ont déjà payé les sommes exonérées.
Il souligne aussi que tous les secteurs sont ouverts aux exonérations, même si ces derniers temps les opérateurs économiques se sont rués vers l’hôtellerie. Il indique enfin que le gouvernement prépare la révision du Code des investissements.