Deux jours seulement sont accordés aux experts de la santé animale pour proposer au gouvernement un vaccin efficace contre la fièvre de la vallée du Rift et deux jours également pour élaborer un plan de contingence de mise en quarantaine des animaux destinés à l’abattage pour que la population reprenne la consommation de la viande de vaches et des ruminants.
Ce sont les grandes décisions prises dans une réunion conjointe organisée mardi 18 juillet 2022 par le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage et celui de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, à l’intention des hauts cadres en charge de la santé animale, des gouverneurs de provinces, des chefs de bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage et des responsables de la sécurité.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage Déo Guide Rurema a fait savoir que cette maladie constitue une menace socio-économique au Burundi au moment où le gouvernement avait fourni des efforts de repeuplement des bovins à travers le système de la chaîne de valeur.
Suite à cette maladie de la fièvre de la vallée du Rift, des mesures avaient été prises pour limiter la propagation de cette maladie, dont la fermeture des marchés de bovins et ruminants et leur abattage, a précisé Déo Guide Rurema.
Les experts de la santé animale ont informé les participants que jusqu’au 18 juillet 2022, 910 vaches ont été contaminées et 413 vaches sont mortes soit 45% tandis que 632 ruminants ont été contaminées et que 215 ont trouvé la mort.
Au cours des échanges, les participants ont appris qu’il existe deux sortes de vaccins: le vaccin inactivé sans les effets secondaires mais très cher et son immunisation ne dépasse pas 6 mois tandis que le vaccin vivant atténué qui présente des effets secondaires comme l’avortement chez les génisses en gestation.
Les participants ont également appris d’un éleveur moderne Prosper Ndangamira promoteur de Life Way Company ayant bénéficié l’autorisation d’importer les vaccins contre la fièvre de la vallée du Rift.
A la sortie de la réunion, les deux ministres, celui ayant l’élevage dans ses attributions et celui en charge du développement communautaire accompagnés des participants ont effectué une visite didactique à cette ferme moderne pour s’enquérir de l’état de santé des vaches vaccinées.
Après la rencontre et la visite à cette ferme moderne, le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a révélé à la presse qu’il a été décidé qu’il faut absolument disponibiliser les vaccins, le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a promis qu’une enveloppe d’environ 4 milliards sera disponible pour l’achat de ces vaccins. Les experts de la santé animale ont deux jours pour choisir le vaccin à acheter et à montrer les modalités d’importation de ces vaccins.
Il a été demandé aux cadres en charge de l’élevage de faire un plan réaliste des activités qui vont concerner l’avant la vaccination et la période d’après. Ces cadres ont également deux jours pour préparer un plan de contingence pour la mise en quarantaine des animaux destinés à l’abattage en vue de la consommation de la viande par la population à l’instar de celui fait à l’occasion de la fête de moutons pour les musulmans.
Par NKURUNZIZA Dieudonné