Le feu allumé par des manifestants devant les bureaux de la Monusco à Goma ce 25 juillet. AU moins 19 morts sont reportés, jusqu’à ce 28 juillet, dans des violentes manifestations contre la mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) dans l’est de la République démocratique du Congo, confie The East African.
Quatre morts ont été déclarés à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, ce 28 juillet alors qu’ils manifestaient contre la mission onusienne de maintien de la paix.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais et ministre de la communication, Patrick Muyaya, les quatre manifestants sont morts électrocutés : « Les casques bleus ont tiré en l’air et les tirs ont touché un poteau électrique. Un câble s’est déchiré, et malheureusement, les gens ont été électrocutés ».
Il appelle la population congolaise à ne pas se tromper d’ennemi : « Notre ennemi n’est pas la Monusco, mais le M23 ».
Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Constant Ndima a interdit les rassemblements et les marches politiques, après deux jours de violences meurtrières dans sa province.
Le représentant adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Khassim Diagne, fait savoir que « même le personnel congolais de la Monusco a été attaqué à son domicile ».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, condamne les attaques contre les casques bleus et le personnel de la mission de l’ONU en RDC. Il prévient que « toute attaque contre les casques bleus de l’ONU peut constituer un crime de guerre ».
Jusqu’à ce 27 juillet, 12 personnes étaient mortes, dont trois membres du personnel de la Monusco, un casque bleu et deux policiers.
Selon The East African, des centaines de personnes manifestent depuis lundi dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu contre « l’inefficacité » de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC, à qui ils reprochent de ne pas apprivoiser la violence des groupes armés.
Des manifestants ont pris d’assaut, ce 25 juillet, une base des Nations unies à Goma, dans l’est de la RDC réclamant le départ des casques bleus de la région. Des centaines de personnes ont bloqué des routes et scandé des slogans anti-ONU.
Les manifestants ont brisé des vitres et pillé des ordinateurs, des meubles et d’autres objets de valeur au siège tandis que des policiers de l’ONU ont tiré des gaz lacrymogènes pour tenter de les repousser, écrit le quotidien régional The East African.
L’église catholique condamne des manifestations anti-Monusco
« La CENCO condamne fermement toute violence qui a prévalu durant les manifestations de Goma et Butembo, d’où qu’elle vienne », lit-on dans un communiqué sorti ce 27 juillet par Mgr Marcel Utembi, président de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Selon lui, recourir à la violence ou aux pillages constitue un acte qui ne peut qu’amplifier et pérenniser le mal ainsi que la souffrance des populations. Il appelle le gouvernement congolais et la Monusco à faire une enquête conjointe pour que les auteurs de la violence et des pillages soient traduits en justice.
Selon la radio Okapi, la Cenco recommande aux hommes politiques et aux leaders sociaux de s’abstenir de tout discours entraînant la haine et la violence.
Kenya : Les journalistes appelés à maintenir l’intégrité professionnel dans les élections
L’association des femmes journalistes au Kenya (Amwik) a invité, ce 28 juillet, les journalistes à faire preuve d’intégrité professionnelle lors de leurs reportages sur les prochaines élections générales du 9 août. La directrice exécutive de cette association, Judie Kaberia demande aux journalistes de ne pas accepter des cadeaux des politiciens, écrit le quotidien kényan The Star.
« Restons professionnels. Si je vous donne 1000 shillings pour écrire mon histoire, cet argent ne vous aidera pas. Vendons notre professionnalisme ».
Selon Kaberia, les journalistes devraient éviter de tomber dans des pièges des politiciens et protéger leur intégrité professionnelle : « Les journalistes ne devraient pas être aspirés par la politique et oublier leur mandat de dénoncer les irrégularités électorales. Nous devrions poser des questions sérieuses. Soyons objectifs et reportons ce qui se passe vraiment ».
Concernant la sécurité des journalistes pendant la période électorale, elle rappelle que les femmes journalistes sont exposées à plus de risques que les hommes dans l’exercice de leur métier : « Les médias doivent protéger les journalistes et leur assurer la sécurité à tout prix ».
La responsable du Conseil des médias du Kenya chargée de la liberté de la presse, Dinah Ondari, demande aux journalistes d’assurer leur sécurité : « Aucune information ne vaut la peine de mourir ».
« La sécurité commence avec vous en tant que journalistes. Maintenez une communication régulière avec les employeurs, les collègues et les organisations de protection ».
Selon The Star, le Code de conduite électoral mise en place par la commission électorale kényane exige aux partis politiques de respecter le rôle des médias avant, pendant et après une élection.
Ce code ordonne aux partis politiques de veiller à ce que les journalistes ne soient pas soumis au harcèlement, intimidation, danger, menace ou agression physique de la part de l’un de leurs représentants ou leurs militants.
Tanzanie : Vers l’augmentation de la quantité d’engrais jusqu’à 500 mille tonnes par an
Le gouvernement prévoit d’augmenter la quantité d’engrais pour la saison agricole 2022-2023 à 500 mille tonnes. Le budget général de l’Etat 2022-2023 alloue 150 milliards de shillings à la subvention des prix des engrais chimiques, écrit The Citizen.
S’adressant exclusivement à The Citizen ce 26 juillet, le directeur exécutif de l’autorité tanzanienne chargé de la subvention des intrants agricoles (TFRA), Stephen Ngailo, a expliqué que la subvention et l’usage des engrais dans l’année budgétaire précédente ont été affecté par la hausse des prix et les changements climatiques.
Selon lui, le gouvernement vise à fournir davantage d’engrais subventionnés sur le marché afin d’augmenter la production agricole. L’objectif est d’atteindre 800 mille tonnes d’ici 2025 : « Le gouvernement mobilise davantage de fonds pour fournir des engrais subventionnés qui profiteraient aux petits producteurs agricoles ».
Il appelle à l’entreprise Minjingu Fertilizer d’augmenter sa production jusqu’à au moins 100 mille tonnes cette année. Et de se réjouir que l’entreprise Itracom, basée à Dodoma, aille produire 600 mille tonnes. « Nous aimerions dépasser la quantité de 500 milles tonnes afin de répondre à l’augmentation de la demande en raison de la croissance rapide de la population ».
Selon The Citizen, la Tanzanie importe plus de 70 % des engrais pour répondre à ses besoins.
Ouganda : 18 millions de la population vivent sous le seuil de la pauvreté
Dans certaines régions ougandaises, plus de 80 % de la population souffrent de la pauvreté
Le rapport sur l’indice de la pauvreté publié ce 28 juillet par le Bureau ougandais des statistiques (Ubos) montre que jusqu’à 18 millions d’Ougandais vivent sous le seuil de pauvreté, confie Daily Monitor.
Lors de la présentation du rapport, le statisticien principal à Ubos Vincent Ssenono a indiqué que la sous-région de Karamoja est la plus touché par la pauvreté avec 85% des 1,2 million de personnes dans la région souffrant de pauvreté multidimensionnelle. Karamoja est suivi par Acholi (64%), West Nile (59%), Lango (57%) et Teso (55,6%).
« Le but de ce rapport est de fournir des moyens clairs pour concevoir des programmes qui ciblent directement les vrais pauvres ».
Pour le directeur exécutif d’Ubos, Chris Mukiza, le rapport sera très important pour surveiller la mise en œuvre des programmes gouvernementaux visant à combattre la pauvreté : « Pour nous assurer que nous sommes aisés, personne ne devrait faire face à l’accès limité à l’eau potable, à l’électricité et à l’éducation. Nous ne regardons pas seulement les actifs, mais aussi le niveau de scolarité, la quantité et la qualité des services de santé que vous recevez ».
« Ce rapport nous aide à combattre la pauvreté. Cela aide à comprendre le statut des ménages. Nous devons nous assurer que les gens ont accès aux routes, à l’électricité et à l’industrie pour de meilleurs emplois et une meilleure productivité », a indiqué Amos Lugoloobi, ministre d’État chargé de la planification au ministère des Finances.
Selon lui, les causes de la pauvreté en Ouganda sont entre autres le changement climatique et la qualité des sols dont de nombreux ougandais en dépendent pour l’agriculture
Par Egide Harerimana (Iwacu)