« Deux personnes sont déjà mortes à Rumonge et à Nyanza-lac du fait qu’ils ont consommé des produits ne remplissant pas la qualité », a fait remarquer le ministre Niteretse.
Il a fait savoir que les producteurs transforment des boissons qui ont des effets négatifs sur la santé et les mettent sur le marché sans consulter le BBN, le Bureau burundais de normalisation, qui contrôle la qualité.
Selon lui, les transformateurs ne respectent pas des procédés techniques. Il n’a pas hésité à donner des exemples : « Ils mélangent de l’eau, du piment, d’une poudre d’origine douteuse et de la levure pour fabriquer des boissons soi-disant jus à base de gingembre. Et des gens meurent et d’autres s’affaiblissent à cause de ces mauvais breuvages », s’indigne le ministre Niteretse.
D’après lui, la plupart de ceux qui fabriquent de vin de banane ne détiennent pas des plantations de bananeraies. « Ils ne s’approvisionnent pas de bananes sur le marché. Ils mélangent du sucre dans leur composition, ce qui aggrave la santé des Burundais ».
Il informe que ’’ces producteurs corrompent des agents de l’Etat pour qu’ils autorisent leurs unités de transformation à travailler au Burundi en toute légalité’’.
Pour le ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, ils implantent leurs entreprises dans les quartiers résidentiels et installent les équipements dans une pièce d’une maison. « Les tenanciers n’acceptent pas que les bureaux chargés de contrôler la qualité accompagnent leurs unités de transformation », déplore-t-il.
Selon lui, leurs produits ne remplissent pas les normes internationales. « Ils ne peuvent pas être écoulés en dehors du Burundi pour apporter des devises ».
Le ministre Niteretse confie que les responsables de ces entreprises n’obéissent pas les mesures de protection de l’environnement. A défaut de l’espace de traitement de déchets, ils déversent les eaux usées dans des caniveaux.
Il a mis en garde tout chef d’entreprise utilisant des documents qui n’ont pas de références ministérielles de se conformer à la loi avant le 28 octobre de cette année. « Le non-respect des mesures va entraîner la fermeture de l’entreprise ».
Les participants à cette rencontre ont demandé au BBN d’effectuer des visites au moins une fois par semaine enfin d’identifier ceux qui travaillent dans l’informel.
Parmi 700 unités de transformation enregistrées au sein du ministère en charge de l’industrie, seules 163 d’entre elles, essaient de travailler en bonne et due forme.
Par Eric Ndizeye (Iwacu)