« Dès l’année prochaine, nous entamerons les autres périodes. Toutes les crises, nous allons les attaquer de la même façon », a annoncé le président de la CVR au cours d’une rencontre, de ce mercredi 7 décembre, avec le corps diplomatique.
Le président de la CVR, Pierre Claver Ndayicariye, a indiqué que l’objectif de cette réunion est de présenter le bilan des réalisations de ces dernières années afin que ces diplomates sachent la vérité et qu’ils puissent contribuer techniquement ou financièrement à la mission de la CVR.
D’après lui, sa commission doit inspirer d’autres pays. Selon son rapport, en 2021, la CVR a déclaré que le crimes commis en 1972-1973 ont été qualifiés de génocide contre les Bahutu du Burundi et des crimes contre l’humanité pour les tueries commises contre les Bahutu, les Batutsi du Sud-Ouest et contre les Batwa de Muramvya (Mwaro) en 1972-1973.
Il a ajouté que 19. 897 restes des victimes de 1972 ont été retrouvés dans 190 fosses communes et 986 personnes ont été auditionnées dans dix provinces de 2020 à 2021. En 2022, la CVR affirme avoir enquêté dans les 8 provinces restantes sur 1972-1973.
« A quand la réconciliation ? »
L’ambassadeur des Pays-Bas et le Nonce apostolique ont posé la question sur comment la CVR travaille pour assurer la réconciliation après ces résultats obtenus. La CVR a rétorqué que la réconciliation se bâtit sur base de la vérité. « Nous organisons des séances de consultations des religieux. Nous les montrons d’abord la réalité. C’est pour nous aider à réconcilier les Burundais », poursuit-elle.
Restaurer l’autorité de l’Etat pour éviter les disparités à tous les niveaux du tissu social avec des traitements équitables de la population, c’est un des messages que la CVR dit avoir donné aux magistrats, aux agents des forces de l’ordre, etc.
Pierre Claver Ndayicariye a souligné que les résultats de la CV vont contribuer à la réécriture de l’histoire du pays.
Par Dorine Niyungeko (Iwacu)