C’est dans le cadre de « La subvention Covid-19 response mechanism (C19RM) » financée par le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme que ce don a eu lieu. Le PNUD étant le principal récipiendaire pour le Burundi.
En tout, 3.756 lits d’hospitalisation et matelas ; 131 motos Yamaha DT125 ; 1.239.700 blouses à usage unique ; quatre équipements de visioconférence ; 40 ordinateurs portables ; 12 ordinateurs de bureau ; 12 imprimantes HP ; 12 vidéoprojecteurs ; 365 oxymètres de pouls digital ; 9 oxymètres portable ; 32 bombonnes à oxygène ; 124 laryngoscopes et 32 concentrations d’oxygène avec leurs accessoires ont été octroyés.
Ils ont une valeur qui s’élève à 3.085.364, 27 dollars américains selon Ciowela Mathieu, représentant résident du PNUD au Burundi.
Il a ainsi rappelé que la lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose et le Paludisme sont les objectifs fondamentaux du Fonds Mondial. « Afin de renforcer les capacités du système de santé pour une réponse efficace, rapide et une préparation adéquate d’une réponse face aux épidémies, le gouvernement du Burundi a reçu de la part de ce Fonds un financement de 30.010.418 dollars américains sur la période de septembre 2021 à décembre 2023 initialement, une période qui a été étendue jusqu’au 31 décembre 2025 », a-t-il signalé.
D’après lui, ce don d’équipements est réparti en trois catégories. Il s’agit, a-t-il détaillé, des équipements destinés à améliorer les capacités de prise en charge des malades en milieu hospitalier, du matériel hospitalier roulant destiné à l’encadrement des agents de la santé communautaire souvent en première ligne pour assurer la surveillance, la prévention et le traitement des maladies au sein des communautés.
« Il y a aussi du matériel informatique pour améliorer les conditions de travail et organisationnelles et l’organisation des réunions virtuelles », a-t-il indiqué, notant que cet appui contribuera à l’amélioration de l’offre et surtout de la prise en charge des patients pour un meilleur accès aux services de santé de haute qualité. « Il s’inscrit dans la logique de l’atteinte des ODDs particulièrement dans les objectifs 3, bonne santé et bien-être ainsi que l’objectif 17, partenariat », a-t-il mentionné.
Avant de remercier les différents bailleurs de fonds du Fonds Mondial pour leur générosité et leur contribution : « Qu’ils continuent de sauver des vies des populations et redonner l’espoir tout en luttant contre les épidémies et les pandémies qui menacent la vie humaine, compromettent le développement durable des communautés ».
Un complément aux avancées déjà positives
D’après M. Mathieu, représentant résident du PNUD au Burundi, ce don vient compléter le meilleur résultat déjà enregistré pour les interventions de lutte contre le VIH/SIDA la Tuberculose et le Paludisme au cours de 2022. Et parmi ces résultats, il a cité 6.585.590 moustiquaires imprégnés d’insecticides distribués à 2.244.267 ménages ; 884.255 moustiquaires imprégnés donnés aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans, plus de 8 millions de cas ayant été traités avec les antipaludéens conformément au protocole.
Il a évoqué, en outre, 253.355 ménages protégés contre le Paludisme par la pulvérisation intra-domiciliaire dans les communes ; 75.603 personnes vivant avec le VIH/SIDA sous traitement antirétroviraux dont 2.707 enfants de moins de 15 ans ; 5.478 femmes enceintes allaitantes ayant reçu le traitement ARV dans le cas de la prévention ainsi que 3.900 cas de Tuberculose ayant bénéficié de traitement antituberculeux en 2022 dont 24 cas avec une Tuberculose multirésistante.
« Ces activités contribueront à bâtir substantiellement un système de santé résilient tout en renforçant la préparation du pays à faire face aux différentes pandémies. Elles visent également à accompagner efficacement le gouvernement du Burundi vers la couverture universelle sanitaire », a-t-il souligné.
Un appel à la responsabilité
« Nous remercions le Fonds Mondial pour sa contribution au renforcement de notre système de santé afin qu’il soit résilient aux épidémies et autres menaces sanitaires qui affectent le Burundi et le monde », a déclaré, à son tour, Dr Sylvie Nzeyimana, ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida.
D’après elle, ces équipements permettront une bonne accessibilité aux services de santé. Et de lancer un appel aux bénéficiaires de ce don : « Nous appelons les bénéficiaires de bien les entretenir, les utiliser de façon rationnelle dans l’intérêt des malades ».
Une interpellation avait été formulée par Ciowela Mathieu, représentant résident du PNUD au Burundi : « Je demande aux utilisateurs de ces précieux équipements d’en faire bon usage et surtout les utiliser aux fins professionnelles ».
Même son de cloche chez le Fonds Mondial. « Ces équipements doivent être utilisés pour la lutte conte toutes les pandémies dans le cadre d’une meilleure intégration des services. Bien entendu, leur utilisation doit s’accompagner d’une bonne gestion, immobilisation auprès de chaque entité », a souligné Blanca Gil Antunano, au nom du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
En effet, a-t-elle justifié, le Fonds Mondial attache une grande importance à la bonne utilisation et maintenance des équipements financés afin de s’assurer d’une longue utilité maximale et de maximiser leurs investissements.
Elle a ainsi remercié les hôpitaux, le Centre d’opérations d’urgence de santé publique (COUSP) et les organisations de la société civile pour les efforts considérables dans la lutte contre la Covid-19 et les pandémies. « Nous remercions aussi les partenaires techniques, financiers et gouvernementaux pour leur engagement sans faille », a-t-elle ajouté.
Ce matériel est destiné à 119 hôpitaux publics, au COUSP et à 13 organisations de la société civile : Croix-Rouge du Burundi ; Nouvelle Espérance ; RNJ+, BUNERELA, CAPES+, CBF ; RBP+ ; SWAA-Burundi ; BAWA ; Services YM ; ANSS ; CCDP+ et BAPUD.
Satisfaction de la société civile
A côté du gouvernement, les organisations de la société civile bénéficiaires n’ont pas caché aussi leur joie. « C’est une réaction de satisfaction. C’est bien parce que dans cette lutte, nous devons travailler ensemble. Il n’y a pas le gouvernement d’un côté, le communautaire de l’autre. Nous servons le même peuple », a réagi Jeanne Gapiya Niyonzima, présidente de l’Association nationale de soutien aux séropositifs et malades du Sida au Burundi (ANSS).
D’après elle, le Fonds Mondial est très regardant en la matière dans le cas de tel financement : « Il y a toujours un volet gouvernemental et le volet communautaire. On ne peut pas travailler pour les communautés sans elles ».
Elle a affirmé que cette aide leur sera très utile : « Chez nous, il s’agit du matériel audiovisuel. Et nous sommes dans une période de numérisation où nous avons des réunions avec des gens à distance. On essaie même de limiter les déplacements pour sauvegarder l’environnement ». Mme Niyonzima ne doute pas que ce matériel leur permettra de pouvoir atteindre les partenaires aisément.
Hamza Venant Burikukiye, de CAPES+ abonde dans le même sens. « En tout, ce matériel va nous permettre d’améliorer notre travail, d’être plus opérationnel », a-t-il confié, tout en demandant qu’à côté des ordinateurs, son organisation a aussi besoin de moyens de déplacements.
Par La Rédaction (Iwacu)