Le gouvernement du Burundi veut recruter une entreprise ou un Consortium d’entreprises internationales disposant d’une expérience avérée dans le développement de la mine, l’exploitation, la transformation et la commercialisation du Nickel et minerais associés.
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres du 22 février 2023, le gisement concerné est celui de Musongati en province Rutana. « La participation à cet appel à manifestation d’intérêt est ouverte à égalité de conditions, à toutes les Entreprises ou Consortium d’Entreprises minières disposant des capacités techniques, financières et juridiques requises à l’exécution des travaux ci -hauts cités. »
Selon le Conseil des ministres, les entreprises ou consortium d’entreprises minières intéressées doivent fournir les informations en rapport avec leur expérience et capacité technique démontrant qu’ils sont qualifiés pour l’exécution des travaux ci-haut cités ainsi que leur capacité financière à travers les états financiers certifiés des cinq dernières années. Après analyse, le Conseil des ministres a autorisé que l’appel d’offre soit publié après y avoir apporté quelques retouches de forme.
Pour rappel, le ministre burundais de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, Ibrahim Uwizeye, avait signé, le 29 mars 2022, un mémorandum d’entente avec la société russe East African Region Project Group concernant l’exécution du projet d’investissement pour exploiter le gisement du nickel de Musongati et des minerais associés en province Rutana.
Ce mémorandum a été signé après la révocation du permis d’exploitation du Nickel octroyé à la Société BMM International en 2014 pour non-respect des clauses du contrat.
Le Conseil des ministres du 22 mars 2022 avait spécifié que ce mémorandum d’entente aura une durée de deux mois. « Dépasser ce délai, sans transfert des fonds de la première tranche à la Banque Centrale, ce mémorandum deviendra caduc ». Selon ledit conseil des ministres, cette société devait débourser un montant de 1,5 milliard de dollars américains par an à titre de subvention financière pour une période de 10 ans, soit 15 milliards de dollars américains.
D’après la répartition faite de cette somme, East African Region Project Group versera annuellement pendant 10 ans un montant de 500 millions de dollars américains, soit 33,3 % à l’Etat du Burundi, selon les termes du mémorandum d’entente.