Simbananiye Arthémon, un – hitler – du Burundi, connu pour le plan anti-hutu de 1968 -Plan Simbananiye – sort un livre – tribaliste et haineux – au Canada.
Gitega, 24/04/2023 – Pendant que la Commission Vérité Réconciliation (CVR) du Burundi tente de réconcilier les Barundi avec leur histoire contemporaine du génocide régicide.Vivant en toute tranquillité au Canada, M. Simbananiye Artémon vient de sortir un livre.
Ce livre – Mémoires d’un dirigeant burundais dans une période bousculée ( 1965 – 1985)– [1] de M. Simbananye Arthémon, connu comme un -Hitler –[2] du Burundi, vient de sortir , pour les Barundi, soit une sorte de “Mein Kampf”[3], niant le Génocide des Bahutu du Burundi de 1972 qui a fait plus de 1,5 millions de victimes ( morts, déplacés, orphelins, veuves, veufs … ) sur une population de plus de 3 Millions à l’époque.
Que faut-il retenir de ce livre ?
Premièrement, il s’agit d’un livre très intéressant d’un point de vue des sciences sociales et politiques des Burundi colonial ( un crime contre l’Humanité ) et contemporain. Ce livre montre la géopolitique des années 1960 et 1970 au Burundi.
Le deuxième enseignement à retenir est que M. Simbananye Arthémon représente véritablement la caricature du Burundais aliéné, frustré, éduqué, et colonisé devenu un – véritable tribaliste déraciné – de sa propre identité. Il porte en lui une haine du Hutu ou anti-hutu notoire. Devenant ainsi un outil intéressant au niveau géopolitique dans la configuration stratégique d’un conflit ethnique élaboré par la Belgique coloniale, utilisé depuis l’indépendance passant par l’Accord d’Arusha jusqu’à nos jours au Burundi. Muhima d’origine [4], dans ce livre il se présente comme Mututsi soit porteur de flambeau des Batutsi au Burundi. Or chez les Barundi, les Bahima ne sont pas des Batutsi. Ce sont les Colons Belges qui ont dit aux Bahima qu’ils étaient des Batutsi.
Tertio à travers ce livre on comprend et on découvre en filigrane le conflit entre la France et la Belgique au Burundi à cette période . Notamment à travers les événements de 1965, de 1966 avec la fin d’ Ingoma Y’Uburundi, les événements de 1969 , et de 1972-73 : le Génocide Régicide. Fin des années 1950 jusqu’en 1965 les États-Unis, le Vatican, la France, et la Belgique mettent leur confiance, comme acteur néocolon aux Bahima du Burundi , notamment en la personne de M. Ntiruwhama Jean. Ntiruwhama Jean , Muhima, , originaire de Muramvya, se montra, pour les USA / VATICAN / FRANCE / BELGIQUE, comme un individu rassembleur des Bahima du Burundi – les acteurs néo-colons – pour la réalisation du génocide régicide du Burundi. Étant à l’ origine du génocide des Baganwa Barundi ( Rwagasore, les fils Baranyanka, et Kamatari ) entre 1961 et 1964 puis du Génocides des familles des chefs traditionnelles des Miryango et des Bagumyamabanga Barundi jusqu’en 1965 à la fin d – Ingoma Y’uburundi – en 1966. Ntiruwhama Jean , grand Manitou du Vatican, des USA, et des Belges fut écarté à partir de 1965 au profit du réseau des néocolons Barundi Français. Dans ce réseau burundais de Jacques Foccart, on retrouve Sota ( Bururi ), Rusiga , Shibura ( Bururi ), Symbananye ( Bururi ) , Bimazubute … dont les élèves ayant étudié en France – les militaires de Saint-Cyr – . Les massacres de Bugendana, Bukeye , Teza de 1965 étaient organisés par le réseau Foccart burundais pour mettre un terme à Ingoma y’uburundi. Tout comme les événements de 1969, portant l’ambition de la France de chasser la Belgique ( les militaires de l’Ecole Royale Militaire Belge ) du pouvoir militaire du Burundi. La France fut le soutien du Réseau Foccart burundais de Bururi ( Sota, Shibura, Simbananye, Micombero …) lors du Génocide Régicide jusqu’en 1972-73. Elle est aussi à l’origine du – Plan dit Simbananye[4] – dont M. Simbananye réfute la paternité dans son livre , s’appuyant sur l’argumentaire des français Jean Pierre Chrétien et Jean-François Dupaquier, dans cette réfutation. Le – Plan dit Simbananye – est la preuve factuelle de l’intention du Génocide contre les Bahutu du Burundi de 1972-73. Simbananiye Arthémon est à la base du meurtre du Mwami Ndizeye Charles en avril 1972.
En résumé, le Génocide Régicide du Burundi a été réalisé au départ par le Réseau Belge/Vatican/USA de Ntiruhwama entre 1959 à 1965. Puis de 1965 à 72-73, c’‘est le Réseau Français/Foccart – Bururi de Simbananiye, Shibura, Sota, et Micombero qui prend la main. Utilisant le – Plan français dit Simbananye – un plan anti-hutu ayant l’ambition de tuer le système traditionnel socio-économique des Barundi, en réalisant le Génocide de 1972 et en le remplaçant par une économie de marché. Simbananiye Arthémon est à la base du meurtre du Mwami du Burundi Ndizeye Charles en avril 1972 (Régicide).
La guerre entre ces deux réseaux des Bahima Barundi entre 1965 et 1971 s’est terminée par la victoire du Réseau Français/Foccart – Bururi.
Notes :
[1] Simbananiye Arthémon, Mémoires d’un dirigeant Burundi dans une période bousculée ( 1965 – 1985), ed. Vérone, 2023.
[2] à côté de Ntiruwhama Jean , Micombero, et Buyoya.
[3] Livre anti-juif écrit par Hitler ayant mené à l’Holocauste et à la Shoah.
[4] Simbananiye n’umusapfu. Tout comme son ami Shibura Albert. Le muryango des Bapsafu est originairement un muryango des Bahima. Avec le temps, les Basapfu sont devenus des Batwa, des Batutsi, et des Bahutu notamment “abakamyi” des trayeurs – à la cour du Mwami. Selon Rodegem, la tradition burundaise a gardé le souvenir de leurs ancêtres éponymes : c’était d’après la légende, le seul survivant d’un lignage Hima dont le nom n’a pas été conservé. Les Basapfu ayant semé du désordre important au niveau sécuritaire dans Ingoma y’Uburundi, le Mwami, pour les punir, avait décidé leur extermination. On mit donc le feu à tout leur Kraal mais un petit garçon réussit à se cacher sous un paravent de roseaux, appelé en kirundi -igisapfu–. Des passants le découvrirent et l’emmenèrent au Mwami qui le prit en amitié, le nomma Musapfu en souvenir de l’aventure et le garda sous sa protection.
