Burundi : Réunion du CSM pour des nominations clés dans l’appareil judiciaire

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Le Président Ndayishimiye œuvre pour restaurer la confiance envers la justice burundaise.

Bujumbura, 24/07/2023 – Lundi, une journée cruciale se tenait à Ntare Rushatsi House, siège du pouvoir au Burundi. Le courageux Président du Burundi , S.E. Ndayishimiye Evariste ( Général Major) était réuni avec le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) pour discuter de propositions de nominations dans le système judiciaire burundais.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, le Président Ndayishimiye a pris conscience du manque de confiance des citoyens envers la justice de leur pays. La corruption ronge le système, sapant son indépendance et ébranlant la foi du peuple en une justice équitable. Pour remédier à cette situation, le Président s’est engagé, épaulé par le CSM, à restaurer l’indépendance de la justice, conformément à la Constitution [1].

Le CSM joue un rôle crucial dans cette quête de transparence et d’impartialité. Il exerce une surveillance attentive sur les magistrats du siège, chargés de rendre les jugements, ainsi que sur les magistrats du ministère public, y compris les procureurs et leurs substituts.

Autrefois, au cœur des traditions burundaises, un juge, aussi appelé « umucamānza » ou « umucamatēka« , n’était pas uniquement choisi pour ses compétences professionnelles ( connaître la vérité cosmologique, prendre des décisions, trancher etc. ) [2], mais aussi pour son initiation aux confréries des « bashingantahe » ou des « bapfasoni« . Cette affiliation garantissait qu’il possédait un cœur –umutima– juste,vrai, et harmonieux, en parfaite adéquation avec les valeurs d’Ubuntu ( Ubungoma ) de la société burundaise.

Dans cette quête de réforme, le Burundi se trouve à un tournant décisif pour façonner un avenir judiciaire plus intègre et respecté par tous.

Notes :

[1] cfr. Constitution du Burundi ( juin 2018 ) , art. 214 à 225.
[2] Les juges étaient des membres de la corporation des métiers des barundi, appelés bahutu.