Les sénateurs ont également voulu savoir le bien-fondé de la mesure d’interdiction d’achat dans les pays voisins des produits qu’on ne trouve pas sur le territoire national et ont soulevé la grogne des commerçants liée à l’augmentation des frais de loyers des échoppes dans certains marchés publics de Bujumbura.
A la question des sénateurs de savoir pourquoi les prix des produits de première nécessité ont augmenté de 30% au cours d’une période d’un mois, la ministre du commerce a indiqué que depuis la survenue du Covid-19, les prix des matières premières ont monté sur le marché régional et international.
Cela affecte les chaînes de production et de distribution et par conséquent la montée des prix à la consommation sur le marché national.
La ministre du commerce Marie Chantal Nijimbere ajoute que les industries sont affectées par l’augmentation du prix du carburant et la pénurie des devises à cause de la balance commerciale qui est déficitaire, ce qui a pour effet la flambée des prix sur le marché local.
Les sénateurs suggèrent la diversification des moyens de transport moins coûteux qui favoriseraient la diminution des prix sur le marché.
A ce sujet, la ministre en charge du commerce a indiqué que l’Etat s’investit actuellement dans le projet de construction d’un chemin de fer.
Par ailleurs les commerçants commencent à se tourner maintenant vers l’exploitation de la voie maritime moins onéreuse par rapport à la voie routière, a-t-elle expliqué.
En ce qui concerne l’insuffisance du sucre produit par la SOSUMO, la ministre en charge du commerce a rappelé que le gouvernement a donné feu vert depuis 2022 aux importateurs d’importer le sucre, ce qui n’a pas été fait.
Et le ministre en charge de l’intérieur Martin Niteretse renchérir en affirmant que les petites unités de transformation qui utilisaient beaucoup de sucre vont désormais trouver d’autres sources d’approvisionnement autres que la SOSUMO.
Partant du constant que les importations commencent à diminuer, les sénateurs recommandent au ministère du commerce de mener des consultations avec la chambre de commerce et d’industrie pour diagnostiquer le problème et tenter une solution
Au sujet des grognes de la population liées à la hausse des frais de loyers des échoppes dans certains marchés publics de Bujumbura, le ministre des finances répond que l’Etat doit augmenter les recettes pour pouvoir répondre à ses obligations et aux besoins de la population
Concernant les commerçants qui se sont vus retirer des stands qu’ils ont eu indûment mais qui y avaient construit des échoppes eux-mêmes, le ministre de l’intérieur répond qu’une commission ad hoc sera mise sur pied pour vérifier s’ils ont droit au remboursement des frais utilisés.