Au revoir le Brésil, « merci » Scolari?
Etrillé en demi-finale par l’Allemagne, le Brésil avait pour mission de sortir dignement de sa Coupe du Monde. La Seleçao a échoué. A l’aube de cette finale de consolation, on se demandait quel visage allait afficher les Brésiliens. Il aura fallu attendre un peu plus d’une minute pour avoir la réponse. Robben profitait des errements de la défense brésilienne pour se présenter devant Julio César. Thiago Silva l’arrêtait fautivement. Le penalty était transformé par Van Persie (2e, 1-0). Peu avant le quart d’heure, Blind prenait son temps pour ajuster une volée et pliait la rencontre… après 15 minutes (15e, 2-0). Le Brésil était sanctionné une nouvelle fois par Wijnaldum peu avant le coup de sifflet final (90e, 3-0). En deux matches, le Brésil a encaissé dix buts et perdu toutes ses illusions.
1.Sans doute la fin de l’ère Scolari
Felipe Scolari n’est certainement pas le seul responsable de cette déroute, mais mentalement et tactiquement, la Seleçao était peut-être l’équipe la moins bien préparée (pour ne pas dire la plus faible) de cette Coupe du Monde. Les largesses défensives affichées face à l’Allemagne et aux Pays-Bas, sont inconcevables pour une équipe de ce niveau. L’organisation était tout simplement inexistante. Contre des adversaires de plus faible qualité et grâce au génie de Neymar, ces lacunes ont été camouflées durant la première partie du Mondial. Le sélectionneur de la Seleçao a déclaré que son avenir serait décidé au terme de la Coupe du Monde. Au vu du résultat et de la manière, il serait étonnant que la fédération décide de poursuivre avec Scolari. La rupture est en tous cas déjà consommée avec le public. Les supporters ont sifflé l’entraineur brésilien.
2. Le Brésil victime d’une « Neymar-dépendance »
Affirmer cela, c’est enfoncer une porte ouverte. Nous sommes d’accords. Mais comment ne pas l’évoquer? Avant la blessure de la star du Barça, les Brésiliens avaient trouvé le chemin des filets à dix reprises en cinq rencontres. Neymar avait pris quatre réalisations à son compte. Lors des deux derniers matches, ils ont inscrit un seul petit but. Un goal marqué en fin de rencontre face à l’Allemagne alors que le marquoir affichait 0-7. Ses compères offensifs ont littéralement « foiré » leur Coupe du Monde. Avant l’entame du Mondial, les observateurs étaient sceptiques quant à la présence de Fred à la pointe de l’attaque. Ils avaient raison. Constat identique pour Hulk, qui n’a jamais aussi mal porté son nom. L’attaquant du Zénith n’a fait peur à personne, surtout pas aux défenses adverses. C’est « Casper » (le gentil fantôme) qui aurait dû être floqué sur son maillot.
3.Van Gaal réussit ses adieux
Quelle sortie! Avant de mettre le cap sur Manchester, Louis Van Gaal a enchanté toute une nation. Adulé au pays pour ses choix aussi surprenants qu’efficaces. Evoluer avec cinq défenseurs quand on est à la tête des Pays-Bas, connus pour leur football offensif, il fallait oser. Résultats? Quatre buts encaissés et quinze marqués en sept rencontres. L’Espagne en a pris cinq, le Brésil trois. La montée au jeu de Krul avant la séance de tirs au but face au Costa Rica, s’est également avérée être un coup de génie. Les « Oranje » n’étaient pas pointés parmi les favoris, mais terminent invaincus et montent sur la troisième place du podium.