Grands Lacs Africains : Déclarant désormais ouvertement la guerre à la RDC, les drones du Rwanda attaquent Goma …
Goma (RDC), 17/02/2024 – Alors que se tenait à Addis-Abeba le 37ème Sommet de l’Union Africaine (UA), depuis Goma, s’adressant au public et à la communauté internationale, le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu pour la FARDC, a informé que « Dans la nuit du vendredi au samedi 17 février à 2 h du matin, les drones d’attaque de l’armée rwandaise, ayant quitté le territoire rwandais, ont violé les limites territoriales de la RDC et ont ciblé les aéronefs des Forces armées de la RDC, au vu des trajectoires suivies par les tirs de ces drones ». Ajoutant que le 24 janvier 2023, un tir d’obus lancé à partir du Rwanda avait ciblé un avion de chasse de la RDC. La détonation entendue provenait d’une arme lourde tirée depuis la ville rwandaise voisine de Gisenyi (Rubavu). La situation de guerre contre le Rwanda est désormais actée.
Au niveau de la guerre en cours au Nord-Kivu [1], les armées RDF (Rwanda) et UPDF (Ouganda) sont actuellement repoussées et retranchées dans le parc de la Virunga, à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda, à cause des frappes de drones de la FARDC et de la traque systématique des Wazalendo, jeunes pisteurs locaux, appuyés par les troupes au sol de la FARDC (RDC), de la FDNB (Burundi), de la SANDF (Afrique du Sud), de la TPDF (Tanzanie) et de la MDF (Malawi)… Les drones de la FARDC anéantissent un grand nombre de troupes RDF et UPDF, les empêchant de mener à bien leurs attaques. D’où la décision de Kigali et de Kampala d’attaquer, par drones [2], le 17/02/2024, l’aéroport de Goma où sont stationnés les drones de la FARDC. Mais c’est un échec, car les drones de la FARDC n’ont pas été détruits. Pour réussir à terminer la guerre, la coalition loyaliste des FARDC envisage d’ouvrir un front vers Kigali et Kampala.
Le Rwanda, par l’intermédiaire de M. Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères, a demandé par correspondance le 13 février 2024 au Conseil de Sécurité de l’ONU de ne pas soutenir la SADC dans son déploiement à Goma, en RDC, expliquant aussi que la RDC et le Burundi préparaient un changement de régime au Rwanda. En effet, dans la région des Grands Lacs africains, visant un avenir panafricaniste, la majorité des pays de cette localité souhaite la fin du régime néocolonial de Paul Kagame, qualifié de véritable sanguinaire, installé en 1994 par la globalisation unipolaire américaine néolibérale (GUAN), s’appuyant au niveau institutionnel et militaire sur les États-Unis et l’OTAN (États-Unis, Union européenne, Royaume-Uni, Canada, Australie).
Après enquêtes, le régime de Kagame au Rwanda, au nom de la GUAN et soutenu par l’Ouganda, est tenu pour responsable de l’assassinat des présidents du Rwanda et du Burundi en avril 1994, ayant déclenché une véritable guerre civile au Rwanda avec plusieurs millions de victimes rwandaises, et de la mort de plus de 15 millions de congolais à l’est de la RDC.
Désormais, dans un contexte de guerre géopolitique contre la Chine, devenue la première puissance économique mondiale en 2015, la GUAN, aidée par le Rwanda, a tenté un changement de régime au Burundi, qui a échoué. Cette même année, une attaque d’un drone (cf. GUAN) sur le sol du Burundi avait pulvérisé la voiture du général burundais Adolphe Nshimirimana, à l’origine de l’échec du coup d’État du 13 mai 2015 au Burundi. Puis, en 2020, le président du Burundi, S.E. Pierre Nkurunziza, mourait jeune dans des circonstances suspectes – crise cardiaque.
Actuellement, depuis 2022, suite aux sanctions économiques de la GUAN contre la Russie dans la guerre d’Ukraine, le monde est devenu multipolaire, celui des BRICS+. La GUAN, qui avait régné depuis 1989 en maître, n’a plus le monopole ; toutefois, elle souhaite toujours la balkanisation de la RDC et de la Tanzanie dans la région, à l’instar du Soudan qu’elle a scindé, tout en cherchant à changer les régimes politiques au Burundi et en Tanzanie. D’où la pertinence de son aide massive au Rwanda du néocolon Kagame et de l’Ouganda.
La GUAN ne veut pas de la route Dar es Salaam (Tanzanie), Kivu (RDC), Katanga (RDC) mise en place par la Chine dans le cadre de ses nouvelles routes de la soie commerciale, tirant avantage pour les BRICS+.
