
La ministre des Communications, des Technologies de l’Information et des Médias, Léocadie Ndacayisaba, qui avait représenté le gouvernement pour présenter le projet de loi, a souligné que l’adoption de ce protocole vise à améliorer la gestion des réseaux TIC dans la communauté.
Et d’ajouter que le projet de loi a pour principaux objectifs, la promotion de la disponibilité, de l’accessibilité et de la qualité des services TIC. Elle a mis en avant l’importance de cette initiative pour renforcer l’intégration régionale, dans un secteur clé pour le développement économique et social.
𝘾𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙩𝙪𝙧𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙨𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙢𝙤𝙗𝙞𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞
Répondant aux préoccupations des sénateurs, la ministre a dressé un tableau de la couverture des réseaux mobiles au Burundi. Elle a indiqué que le réseau 2G couvre 97% du territoire national, un taux comparable à celui des pays voisins comme le Kenya (97%), le Rwanda (99%) et l’Ouganda (98%). Cependant, elle a reconnu des défis persistants dans les zones rurales, limitant l’accès aux services de communication.
En ce qui concerne le réseau 3G, la ministre a noté que la couverture au Burundi atteint 51%, bien en deçà de la moyenne régionale de 78%. Elle a insisté sur la nécessité d’investissements urgents pour étendre l’accès à cette technologie, alors que le Kenya et le Rwanda affichent respectivement des taux de couverture de 97% et 99%.
Pour le réseau 4G, elle a annoncé une légère progression, avec une couverture passant de 27% en 2021 à 32% en 2023. Cependant, ce chiffre reste inférieur à la moyenne régionale de 62%. Par ailleurs, le déploiement de la 5G commence à prendre forme, avec l’opérateur Lumitel prévoyant d’équiper 10 sites d’infrastructures 5G cette année.
𝙍𝙚𝙩𝙖𝙧𝙙 𝙚𝙩 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙚𝙣 𝙢𝙖𝙩𝙞𝙚̀𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙏𝙄𝘾
La ministre a également évoqué les défis auxquels le Burundi fait face dans le secteur des TIC. Avec un taux de pénétration d’internet mobile de 22%, le pays accuse un retard significatif par rapport à la région. Elle a pointé du doigt le délai dans l’adoption de la politique nationale TIC en 2011, et la promulgation tardive du code des communications électroniques en 2024.
𝙐𝙣 𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡 𝙖̀ 𝙖𝙘𝙘𝙚́𝙡𝙚́𝙧𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚𝙨
Le président du Sénat, Emmanuel Sinzohagera, a exhorté le gouvernement à intensifier ses efforts pour rattraper le retard dans le domaine des TIC, essentiel pour le développement du pays.
𝘼𝙙𝙤𝙥𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖̀ 𝙡’𝙪𝙣𝙖𝙣𝙞𝙢𝙞𝙩𝙚́ 𝙙𝙪 𝙥𝙧𝙤𝙟𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙡𝙤𝙞
À l’issue des débats, les sénateurs ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant ratification du protocole de l’Afrique de l’Est sur les réseaux TIC.
Cette décision marque une étape importante pour l’intégration du Burundi dans les initiatives régionales visant à développer le secteur des technologies de l’information et de la communication.