

Cette tentative de prise du pouvoir par la force n’était pas une simple erreur de jugement. C’était une attaque directe contre la volonté du peuple burundais, un mépris flagrant des règles fondamentales de la démocratie. En s’attaquant à un chef d’État élu, ces putschistes ont voulu effacer les acquis d’un long combat pour l’indépendance, la paix et la souveraineté populaire.
Heureusement, le peuple burundais, fidèle aux principes républicains, a su dire non. Les institutions sont restées debout, les voix patriotes ont dénoncé cette forfaiture, et la légitimité a été rétablie. Cet échec fut aussi une victoire morale pour la nation : celle de la démocratie sur la dictature, du droit sur la force.
Le respect de la démocratie est une condition essentielle du développement. Aucune nation ne peut se construire durablement sur la violence, les coups de force ou le rejet du verdict des urnes. C’est dans la stabilité, la confiance entre les gouvernés et les gouvernants, que se forge l’avenir d’un pays.
Dans un monde où la démocratie est de plus en plus mise à l’épreuve, nous, Burundais, devons être des champions de la démocratie. Non par simple slogan, mais par engagement actif. Défendre la démocratie, c’est promouvoir le débat d’idées, protéger les institutions, respecter les résultats électoraux, et rejeter toute forme de manipulation ou d’ingérence.
Le 13 mai ne doit pas être effacé de notre mémoire collective. Au contraire, il doit nous réveiller, nous rassembler et nous pousser à redoubler de vigilance. Car chaque menace contre la démocratie est une menace contre notre avenir commun.
La démocratie, c’est le respect des règles du jeu. C’est accepter que l’on ne gagne pas toujours, mais que le peuple a le dernier mot. C’est aussi défendre le droit de chacun de s’exprimer, de voter librement, et de choisir ses dirigeants sans peur ni intimidation.
Aux jeunes, vous êtes la force vive de la nation. Refusez d’être utilisés comme instruments de violence. Soyez plutôt des bâtisseurs de paix, des sentinelles de la justice. L’avenir vous appartient, ne le laissez pas être compromis par la haine ou la manipulation.
Aux leaders politiques et communautaires, donnez l’exemple. Tenez un discours responsable, appelez au calme, organisez des campagnes respectueuses et transparentes. C’est dans l’unité que naît la force d’un peuple, pas dans la division.
Par : Ntwari James