« Révérien Ndikuriyo, l’architecte de la victoire écrasante du parti CNDD‑FDD »

Depuis les premiers jours de la campagne électorale jusqu’à la proclamation des résultats provisoires par la CENI, votre journal en ligne Burundi Forum a suivi chaque étape avec rigueur et attention. Nous avons suivi les mobilisations sur le terrain, analysé les stratégies des partis, observé les dynamiques électorales et documenté les réactions des citoyens. Aujourd’hui, forts de cette couverture exhaustive, nous vous proposons une analyse claire et factuelle : comprendre les enjeux, décoder les chiffres, et vous permettre de forger votre propre opinion éclairée sur ce scrutin historique.

Un triomphe historique à la sortie des urnes

Selon les résultats provisoires publiés mercredi 11/06/2025 par la CENI, le parti CNDD‑FDD remporte une majorité écrasante pour les élections législatives (96,5 % des suffrages) et communales (98 % des sièges), un score jamais atteint depuis 2005. Ce résultat massif témoigne d’une domination inédite du parti au pouvoir.

L’homme derrière la stratégie : Révérien Ndikuriyo

Si la mobilisation visible a impressionné, c’est la logistique méticuleuse coordonnée en coulisses qui explique l’ampleur de la victoire. À sa tête : Révérien Ndikuriyo, Secrétaire général du parti CNDD‑FDD. Ci-après quelques signes incontestables de la stratégie :

  • Pilotage des “tables provinciales” : ces cellules locales ont structuré l’organisation du parti dans chaque province, supervisant la planification des meetings, la formation des mandataires, la collecte et centralisation des PV dès la nuit électorale.
  • Anticipation maîtrisée : grâce à cette coordination, M. Ndikuriyo a pu annoncer la possession des PV de tous les bureaux de vote, une déclaration de confiance quant au verdict populaire.

Cette stratégie discrète mais puissante l’identifie clairement comme l’architecte principal du succès électoral.

Conséquences institutionnelles et gouvernementales

Remaniement attendu

Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca, candidat aux sénatoriales, devrait bientôt céder son fauteuil. Le président Évariste Ndayishimiye devra désigner un nouveau chef de gouvernement, capable de prolonger la dynamique et préparer la prochaine élection présidentielle.

Un boulevard politique pour agir

Cette écrasante majorité électorale offre au président Évariste Ndayishimiye un mandat clair et débloqué, lui ouvrant un véritable boulevard institutionnel pour mettre en œuvre les réformes nécessaires. Dans un contexte politique sans entraves, il dispose désormais d’une force parlementaire cohérente et stable, capable d’accélérer sa feuille de route.

Des marges de manœuvre élargies

Avec un parlement entièrement dominé par le parti CNDD-FDD :

  • Adoption plus fluide des lois : les réformes peuvent être votées sans blocage partisan, accélérant les réponses politiques.
  • Mise en œuvre rapide des réformes économiques : réglementation, fiscalité, incitations à l’investissement.
  • Stabilité institutionnelle renforcée : un cabinet politique plus efficace, mieux coordonné entre l’exécutif et le législatif.

Cela crée une fenêtre d’action privilégiée pour répondre aux vrais défis économiques et sociaux du pays.

Une opportunité à saisir

Profitant de cette majorité :

  • Le Président et son prochain Premier ministre pourront proposer des lois ciblées pour lutter contre l’inflation et protéger le pouvoir d’achat de la population burundaise.
  • Ils pourront renforcer les mécanismes d’emploi pour les jeunes, encourager la diversification des économies locales et lancer des initiatives pour la création d’emplois durables.
  • Côté finances publiques, cette cohésion permet la restructuration du budget, la maîtrise de la dette et l’amélioration de la collecte des recettes.

En somme, cette majorité n’est pas une fin en soi, mais un tremplin concret vers une gouvernance proactive : un gouvernement de combat, efficace et ciblé, capable d’apporter des solutions tangibles aux défis présents.

Cette victoire fulgurante du CNDD‑FDD dépasse le simple score électoral. Elle est le fruit d’une stratégie élaborée en amont, pilotée par Révérien Ndikuriyo, capable de transformer des intentions en réalité chiffrée. La conséquence immédiate : un pouvoir institutionnel renforcé, des changements ministériels prévisibles, et une fenêtre stratégique pour s’attaquer aux défis du pays.

Le pays entre dans une nouvelle phase : celle où la gouvernance doit transformer la victoire électorale en progrès tangibles pour les burundais.

Bazikwankana Edmond