L’Assemblée Nationale du Burundi s’est réuni jeudi 16 août 2018, pour analyser le projet de loi relatif à la stabulation permanente et à l’interdiction de la divagation des animaux domestiques et de la basse cour au Burundi.
Lors de l’exposé des motifs, le Ministre en charge de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a fait savoir que la majorité des éleveurs conduisent leurs animaux dans les pâturages ou les laissent errer dans les exploitations.
Selon le Ministre Déo Guide Rurema, ceci occasionne des conflits entre les voisins d’une part, entre les éleveurs et les agriculteurs d’autres part qui voient leurs cultures abîmées par les animaux. L’autre problème cité est la transmission et la propagation des maladies animales infectieuses et non infectieuses. De surcroît, ce qui est à la base des maladies zoonotiques, a précisé Déo Guide Rurema.
Il a également signalé que l’économie burundaise repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage. C’est dans ce contexte qu’avec les conditions de surpopulation ainsi que l’exigüité des terres observées au Burundi, il est difficile d’encourager un élevage extensif, souligne-t-il.
Les inquiétudes soulevées par les députés sur la mise en application de cette loi relatif à la stabulation permanente sont notamment ( l’art.15 et l’art.37) liés au délai pour les propriétaires d’animaux visés à l’art.3 de se conformer à ce projet de loi qui est prolongé jusqu’à 3 ans.
Le Président de l’Assemblée Nationale Pascal Nyabenda a recommandé aux autorités administratives de patienter à la mise en application immédiate de cette loi et exhorte les éleveurs à se préparer en conséquence pour respecter un délai de 3 ans, délai de la mise en application de la loi portant la stabulation permanente et à l’interdiction de la divagation des animaux domestiques et de la basse cour au Burundi.
Signalons que le projet de loi a été adopté à l’unanimité par 105 députés.
Vendredi, le 17/08/2018 par BIGIRIMANA Raphaël, http://www.rtnb.bi