Les dépenses dans les infrastructures devraient croître de 10% par an en Afrique subsaharienne d’ici 2025 selon un rapport publié le 8 août par le cabinet britannique d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC). A l’échelle mondiale, le marché des infrastructures devrait croître de 6 à 7% par an ces dix prochaines années, selon la même source.
En Afrique subsaharienne, les dépenses dans les infrastructures se situeront à 180 milliards de dollars durant la prochaine décennie, soit 2% du total mondial. La majeure partie de ce montant sera dépensé au Nigeria (77 milliards de dollars) et l’Afrique du Sud (60 milliards). La forte croissance des dépenses dans les infrastructures dans la région sera notamment tirée par le segment de la santé et l’éducation (+12% par an).
« Au fur et à mesure que les économies se développent, les types d’investissements nécessaires dans les infrastructures évoluent », remarque Jonathan Cawood, responsable des infrastructures de PwC pour l’Afrique.
A l’échelle planétaire, les dépenses dans les infrastructures vont plus que doubler dans les dix ans, pour dépasser les 9 000 milliards de dollars par an.
Quelque 78 000 milliards de dollars devraient être dépensés dans les infrastructures d’ici 2025, à 60% dans la région Asie-Pacifique grâce surtout à la croissance chinoise. « La part de l’Europe occidentale va rétrécir à moins de 10%, contre le double il n’y a que quelques années », relève PwC.
L’urbanisation, et conjointement, les besoins en adduction d’eau, en approvisionnement en électricité et en moyens de transports, va être un autre vecteur de dépenses, notamment en Chine, en Inde, au Ghana, au Nigeria et aux Philippines.
La démographie va également jouer un rôle majeur dans la détermination des équipements sociaux à construire, souligne PwC. Le vieillissement de la population, en particulier en Europe de l’Est et au Japon, va par exemple obliger à mettre l’accent sur les services de santé, tandis que les marchés émergents vont devoir à la fois investir dans la santé et l’éducation.