L’ Amb. SHINGIRO, Représentant permanent du Burundi aux Nations Unis (ONU), interpelle Mme Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et Présidente du Conseil des Droits de l’Homme à l’ONU, sur le rapport insultant de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi de M. Doudou Diene .
DROITS DE L’HOMME, ONU, GEOPOLITIQUE GRANDS LACS AFRICAINS – NEW-YORK (USA, ONU ), 31/10/2018 – L’ Amb. Albert SHINGIRO, Représentant permanent du Burundi aux Nations Unis (ONU), est revenu sur son compte twitter sur les gros points qui fâchent entre le Burundi et le Conseil des Droits de l’Homme à Genève, concernant le rapport d’enquête insultant du Sénégalais M. DOUDOU Diène, en s’adressant directement à Mme Michelle Bachelet ( Chilienne ), nouvellement présidente du Conseil des Droits de l’Homme à l’ONU :
Le rapport de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi de Doudou Diene a été rédigé sur base des témoignages et messages sur les réseaux sociaux des réfugiés basés dans la région dont certains ont fui le pays après avoir commis des crimes lors de l’insurrection et du coup d’Etat du 13 mai 2015 ;
Sur le plan méthodologique, le rapport était condamné d’être biaisé dès le départ d’autant plus que l’échantillonnage a violé le principe du contradictoire et les principes et valeurs de la Charte des Nations Unies ainsi que les règles d’éthique établies ;
Les fugitifs recherchés par la justice et certains réfugiés en otage dans certains pays ne peuvent donc pas s’empêcher de faire des déclarations mensongères et diffamatoires à l’encontre du Burundi. Leurs témoignages n’ont aucune crédibilité ;
Sans scrupule, ni gêne, les auteurs apparents – Doudou Diene – de ce rapport vont jusqu’à faire des affirmations gratuites selon lesquelles le Président de la République entretient des discours de la haine qui divisent les Burundais. Cela n’est qu’un mensonge cru et amer;
Les discours du Chef de l’Etat sont médiatiquement couverts et celui qui veut les réécouter a la latitude de le faire. Nous défions quiconque apporterait ne fut-ce qu’une seule phrase non interprétée ou déformée où le Président aurait prononcé un discours de la haine ;
Une autre diffamation grossière de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi – Doudou Diene – qui ne restera pas impunie. Les discours du Chef de l’Etat sont plutôt centrés sur la paix, la stabilité, la réconciliation, le patriotisme, l’unité, la cohésion nationale ainsi que le développement inclusif ;
De façon générale et synthétique, le rapport de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi de Doudou Diene incrimine systématiquement le Gouvernement du Burundi tout en couvrant les crimes odieux des putschistes du 13 mai 2015 et des acteurs de l’insurrection pourtant revendiqués publiquement ;
Depuis son préambule jusqu’à son point final, ce rapport de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi ne contient aucun mot sur les crimes commis par les insurgés et les putschistes opérant sous le parapluie des acteurs extérieurs qui les hébergent et les protègent contre les poursuites judiciaires;
La tolérance délibérée des actes criminels contre les civils (femmes et enfants y compris) et les autorités de l’Etat qui ont été victimes d’assassinats ciblés est une meilleurs illustration du manque d’indépendance de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi et de son Président Doudou Diene ;
Ceci apparaît clairement dans les recommandations aux para. 30 et 31 où la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi a fait usage d’un langage complaisant à l’égard des putschistes et des insurgés, à l’opposé du curseur très accusateur et virulent utilisé contre du Gouvernement du Burundi;
Une question par rapport à ce silence complice de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi. Pourquoi pour les crimes commis par les putschistes et les insurgés, la commission n’a pas utilisé les mêmes sources que celles utilisées pour incriminer le Gouvernement sans être sur place au Burundi?
La réponse est toute simple. La fameuse Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi a reçu de la part de ses commanditaires, des instructions claires de couvrir tous les crimes commis par les putschistes, insurgés et autres groupes illégaux dont certains sont hébergés & nourris chez eux;
Au paragraphe 89, la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi a appelé les pays de l’ Union Européenne qui ont imposé des sanctions unilatérales au Burundi, de les maintenir, sortant ainsi de façon flagrante de sa mission lui assignée par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU ;
Ceci est une indication claire que la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi est un outil politique de ces pays qui ont imposé ces sanctions unilatérales, injustes et immorales contre les Burundais.Les burundais s’attendaient plutôt à une recommandation contraire allant dans le sens de les lever;
Sans être exhaustif, voici les éléments irréfutables qui prouvent que le rapport de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi est politiquement orienté:
(1) La collecte des témoignages des réfugiés pour constituer le rapport en violation du principe du contradictoire et des principes de la Charte ;
(2) Le fait de charger le gouvernement tout en couvrant les crimes de l’opposition ;
(3) Dire que la Commission n’a pas pu documenter les crimes des insurgés et putschistes à cause du manque d’accès au Burundi est un argument qui ne tient pas debout ;
(4) Recommander au Gouvernement du Burundi de coopérer pleinement avec la Cour Pénale Internationale dont le Burundi n’est plus Etat partie depuis le 27 octobre 2017. Ceci n’est pas du ressort du mandat de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi ;
(5) Le fait de lancer un appel aux pays qui ont pris des sanctions contre le Burundi de les maintenir montre sans aucun doute que ce sont ces mêmes pays qui pèsent sur les épaules de Doudou Diene et l’empêchent de se relever pour dire la vérité ;
(6) Le fait de créer, en 2017,deux mécanismes sur un même pays en moins de 24h dotés de mandats contradictoires montre que le harcèlement politico-diplomatique contre le Burundi est motivé par les appétits géopolitiques & non pas par la promotion des droits humains ;
(7) Le fait de dire de façon globalisante que le Burundi favorise l’impunité alors que des centaines de criminels ont été appréhendés, jugés et punis conformément à la loi, y compris plusieurs éléments des forces de l’ordre, est un autre mensonge mal pensé ;
(8) Recommander au Burundi de permettre le déploiement complet des 100 observateurs des droits de l’homme de l’Union Africaine, pendant que celle-ci a décidé de réduire le nombre de ses observateurs suite au retour au calme et à stabilité est une contradiction notoire. Cette contradiction montre à suffisance que les intérêts de la Commission d’Enquête Internationale sur le Burundi se trouvent ailleurs et non en Afrique et ce malgré le fait que ce soit un africain Doudou Diene chargé de vendre aux enchères un autre pays africain sur base d’un rapport mensonger et insultant. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, des africains ont vendu d’autres africains à l’époque de l’esclavage et de la colonisation. Deux époques cauchemardesques dont nous essayons toujours de nous réveiller. Il est regrettable de constater les mêmes attitudes sous une autre forme au 21ème Siècle.
Cette dérive irrationnelle est une violation flagrante des objectifs nobles que s’étaient fixé les Etats membres lors de la création du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en 2006. Les Etats attachés au respect de la Charte ont l’obligation morale de redresser cette tendance ;
La politisation, la sélectivité, le double standard et la polarisation artificielle en matière des droits de l’homme sont contraires aux principes de l’universalité et l’indivisibilité des droits humains. Le dialogue et la coopération sont les seules voies à suivre ;
Le monde averti a le droit de savoir que ce qui se passe au Burundi depuis 2015 jusqu’aujourd’hui,avec l’acharnement irrationnel d’une minorité d’Etats contre le Burundi, n’est qu’une question d’appétits géopolitiques et non une question des Droits de l’Homme;
La violation notoire des principes de la Charte des Nations Unies et du principe de l’appropriation nationale et de la dimension régionale dans le traitement de la situation au Burundi risque d’altérer sérieusement ce qui reste de la crédibilité des Nations Unies ;
Ce que le monde averti doit savoir est que le #Burundi est un pays impossible à envahir. Le patriotisme, l’unité et l’attachement à la souveraineté sont le véritable bouclier de la nation. Les appétits géopolitiques doivent céder la place à la coopération mutuellement respectueuse;
Tout en réitérant notre attachement au respect des droits humains, nous rejetons en même temps la tendance dangereuse de certains pays de vouloir transformer certains organes de l’ ONU en outil de pression politique et de régulation de la géopolitique en Afrique.
SOURCES : Amb. Albert SHINGIRO @AShingiro , NAHIMANA P.