Excellence Monsieur le Président
Excellences Messieurs les Chefs d’Etats et des Gouvernements
Excellences Mesdames et Messieurs, tout protocole respecté,
1) Permettez-moi dès l’entame de mon propos, de vous présenter les salutations fraternelles de son Excellence Monsieur Pierre NKURUNZIZA, Président de la République du Burundi et de vous féliciter pour l’excellence façon avec laquelle vous présidez notre réunion ce matin.
2) Au nom du Gouvernement du Burundi et de ma délégation ici à New York, c’est un honneur pour moi de prononcer ce discours au Sommet des Chefs d’ Etats et des Gouvernement ici à New York. Permettez-moi également d’exprimer mes sentiments de gratitude et de remerciements au Gouvernement et au peuple des Etats Unis d’ Amérique pour leur accueil chaleureux et hospitalité légendaire réservés depuis notre arrivée dans cette belle ville de New York.
3) Monsieur le Président, le Burundi est un des pays à vulnérabilité accrue face aux changements climatiques qui vit d’une agriculture suivant un calendrier pluvial.
4) Cette dépendance au climat fait appel à des besoins importants en adaptation. Le Burundi s’est lancé dans un développement basé sur le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté 2ème génération (CSLP II) et de la vision 2025 profite de cette occasion pour remercier tous ses Partenaires au développement de leur appui à ces programmes combien très ambitieux. L’économie verte basée sur la vision 2025 du Burundi, les Objectifs du Millénaire pour le Développement, la mise en œuvre des recommandations de Rio + 20 constituent la préoccupation de notre Gouvernement et du peuple burundais.
5) Le gouvernement du Burundi va bientôt adopter sa Politique, sa Stratégie et son Plan d’Action sur le changement climatique déjà élaborés, une étude de vulnérabilité au changement Climatique est en cours de finalisation et une feuille de route de l’élaboration du plan national d’adaptation (PNA) est tracée.
6) Le Burundi s’est également acquitté de ses obligations en élaborant les deux Communications Nationales, le Plan d’actions national d’adaptation (PANA) et a déjà démarré sa troisième Communication Nationale. La mise en œuvre de ces outils étant en cours à travers un vaste Programme National de Reboisement et la réhabilitation des zones forestières dégradées, l’aménagement des agro écosystèmes, la protection de la Biodiversité etc.
7) Aussi, il importe de souligner que plusieurs projets & programmes spécifiques dans les secteurs de l’Eau (gestion intégrée des ressources en eau), de l’Energie (l’installation des Plaques solaires dans les toutes les villes du Pays, les Hôpitaux et Ecoles), l’Agriculture (l’agroforesterie et aménagements antiérosifs), la Santé, la Gestion des déchets avec un accent sur les Produits Organiques Persistants, etc. continuent d’intégrer les mesures d’adaptation et d’atténuation dans le but de s’associer à la Communauté Internationale.
8) Le Burundi dispose aussi d’une plateforme nationale de réduction des risques et gestion des catastrophes. Il reste cependant un long chemin à parcourir pour couvrir tous les besoins au vue que le 9 février, une catastrophe naturelle s’est abattue sur le nord de capitale Bujumbura et a causé des pertes en vies humaines avec des conséquences très néfastes, dont la gestion reste une préoccupation malgré la mobilisation du gouvernement et ses partenaires.
9) Monsieur le Président, le Burundi reste toujours engagé à la 2ème période d’engagement au Protocole de Kyoto, le seul instrument légal dont sont nés tous les mécanismes de flexibilité connus jusqu’à ce jour.
10) Le Burundi encourage les pays à manifester la volonté de réduction des émissions de Gaz à effet de serre, à appuyer l’ adaptation et d’avancer les négociations qui se font dans l’intérêt de nos populations. Il ne nous est pas permis de faire un retour en arrière afin de sauver notre planète et garantir une vie meilleure pour la présente et futures générations.
11) Monsieur le Président, certes, le Burundi salue des progrès réalisés dans les négociations notamment la naissance du cadre d’adaptation, du CTC et du Fond Vert Climat et de leur gouvernance, le Forum de Durban dans le cadre du Renforcement des Capacités etc. et demande leur opérationnalisation effective.
12) Le Burundi encourage et souhaite un plein succès à la Plateforme de Durban dans l’aboutissement à un accord équitable permettant d’accroître le niveau d’ambitions de l’atténuation d’ici 2020 et au-delà.
13) Je ne saurais enfin terminer mon propos sans vous souhaiter un bon achèvement de l’année 2014, surtout en traçant une voie sûre pour la résolution définitive des questions liées au changement climatique, laquelle voie va inciter les Pays Développés à répondre massivement au principe de responsabilité commune mais différenciée.
Vive la coopération internationale !