Des rebelles burundais ont revendiqué lundi une nouvelle attaque contre l’armée burundaise, dans une zone frontalière de la République démocratique du Congo (RDC), affirmant avoir tué six soldats, bilan démenti par les militaires.

Le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, a confirmé un affrontement, dimanche, avec « un groupe d’aventuriers », assurant cependant n’avoir subi aucune perte, mais avoir au contraire « tué un assaillant ».

Les rebelles en question font partie d’une aile dissidente des Forces nationales de libération (FNL), elles-mêmes ex-rébellion hutu devenue parti légal d’opposition.

Selon leur porte-parole, Félix-Jean Ntahonkuriye, ils ont « attaqué une position de l’armée » en fin de journée dimanche dans la commune de Gihanga, à une vingtaine de km de la capitale Bujumbura, avant de se retirer dans les marais de la Rukoko, frontaliers du Sud-Kivu congolais.

Depuis le début de l’année, le même groupe a revendiqué une dizaine d’attaques lancées dans ce secteur depuis la RDC et, selon son porte-parole, il entend poursuivre son « harcèlement » contre « des positions de l’armée burundaise » jusqu’aux élections prévues en juin 2015.

Le porte-parole de l’armée burundaise a minimisé cette menace, en parlant « de groupes d’aventuriers sans foi ni loi, qui ne peuvent rien contre une armée burundaise très aguerrie ».

L’histoire du Burundi est jalonnée de massacres ethniques et le pays a connu une sanglante guerre civile entre 1993 et 2006. Les précédentes élections de 2010, boycottées par l’opposition avaient débouché sur des violences.