Au cours de sa rencontre avec plus de 500 délégués de la jeunesse rwandaise, une rencontre où il leur a donné plusieurs recommandations, le Président Paul Kagame a critiqué le comportement servile de certains dirigeants africains qui sont sous estimés par leurs bailleurs de fonds.

Kagame a montré son mécontentement de l’immixtion des pays de la Communauté internationale dans les affaires internes aux Africains. « Ces pays-là,dits bailleurs de fonds, donnent des instructions de ce qui doit se faire aux dirigeants africains, de leur mode de gouvernance et, certaines fois, ils leur vendent leurs façons de voir l’avenir de l’Afrique », a-t-il lancé, révolté, aux jeunes délégués qui buvaient ses paroles.

« Nous pouvons nous expliquer qui nous sommes, nos besoins et comment nous voulons les satisfaire. Nous n’avons pas besoin qu’un étranger vienne nous décrire nos besoins, qu’il nous explique qui nous sommes. Nous n’avons pas non plus besoin de lui pour savoir de quoi notre avenir sera fait », a-t-il indiqué.

Il est revenu sur la question de la servilité de certains chefs d’Etat Africains face à des président comme le français François Hollande qui viole leurs droits. Il a été particulièrement critique envers ce président français qui, au cours du récent sommet de la Francophonie de Dakar il aura tancé les présidents africains leur enjoignant vertement de ne jamais avoir des velléités de changer la Constitution de leurs pays pour bénéficier de mandats présidentiels supplémentaires.

« Le Comble c’est qu’ils l’ont ovationné après ce discours. J’en suis tombé malade. Comment pouvons-nous accepter une telle situation. Comment nos peuples peuvent-ils endurer cela jusqu’à leurs dirigeants nationaux ?… Ce dénigrement est exagéré », a dit le Président Kagame.

Kagame a conseillé les jeunes rwandais à dépasser une certaine opinion qui veut qu’on vive par la bonne grâce des aides venant de l’étranger, lesquelles aides sont accompagnées par des attitudes dénigrantes de la part de ces donateurs.Il a invité les jeunes à dire ’non !’ à ceux qui veulent leur accorder des aides et qui, forts de leur appui, leur demandent de se comporter comme ils le souhaitent.

Le président a demandé à ces jeunes de ne pas accepter cette attitude servile, les priant de continuer la lutte commencé par leurs aînés qui, fatigués de vivre exilés, ont cherché tous les moyens pour qu’ils entreprennent le chemin de leur libération.

Afin, à l’adresse de tous les Rwandais, il a recommandé de vivre une vie pleine exempte de tout diktat et d’interminables instructions. Pour cela, il leur a demandé d’unir leurs efforts et travailler ensemble mûs par le sentiment de fierté de leur rwandité et de leur africanité.