Le Maroc, qui avait demandé le report de la CAN 2015, a écopé d’une lourde suspension de la part de la Confédération africaine de football. Cette dernière a décidé de priver les Lions de l’Atlas des éditions 2017 et 2019. Le pays écope également d’une amende d’un million de dollars.
Les supporteurs marocains risquent de patienter avant de voir leurs joueurs disputer la Coupe d’Afrique des nations. Après le refus du royaume chérifien d’organiser l’édition 2015 aux dates prévues en raison des risques liés à la propagation du virus Ebola, la Confédération africaine de football vient de trancher et a décidé d’infliger une lourde peine au Maroc.
La CAF suspend le Maroc pour les deux prochaines éditions de la CAN, en 2017 et 2019. Ce dernier écope également d’une amende d’un million de dollars (882 000 euros). « Contrairement à ce que soutient la Fédération royale marocaine de football, la force majeure ne saurait être retenue au bénéfice de cette fédération », explique la CAF dans un communiqué pour justifier cette sanction suite au désistement tardif (en fin d’année 2014) du Maroc, déjà privé de cette CAN 2015 qui se dispute finalement en Guinée équatoriale.
De plus, la CAF réclame également la somme de 8 050 000 euros « en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».
La Confédération africaine de football a ainsi souhaité se montrer inflexible.
« On a jamais eu d’hésitation. On a pris tout le temps nécessaire », explique Constant Omari, membre du Comité exécutif de la CAF. Le Congolais ajoute : « Il fallait dissuader, pour éviter de connaître à nouveau ce genre de désagrément à l’avenir. Une situation qui nous aurait menés tout droit à la mort de la Confédération ». Le président de la Fédération congolaise conclut : « En trouvant un pays organisateur pour cette CAN, nous avons revu un peu à la baisse nos prétentions en matière de sanctions. La Fédération marocaine peut s’estimer un petit peu heureuse, parce qu’on n’est pas allé jusqu’à la suspendre. On a juste parlé de la suspension de l’équipe nationale pour les deux prochaines CAN. C’était la sanction minimale à prendre. »
Propos de Constant Omari recueillis par David Kalfa,